jeudi 28 septembre 2017

Les passages de paris


C'est par hasard lors de la "re"découverte du Passage Choiseul entièrement rénové et ouvert au public que l'envie m'a prie d'aller flâner au cœur de quelques uns de ces ancêtre des centres commerciaux d’aujourd’hui et rechercher le charme unique des passages couverts du XIXème siècle.










                                                                Passage Choiseul

 Le passage Choiseul est le plus long des passages couverts de Paris. Ce passage emblématique du quartier de l’Opéra a fait peau neuve et est de nouveau accessible au public. Le promeneur admire notamment la verrière, qui a retrouvé tout son éclat. Les gastronomes profitent d’une pause gourmande chez Bio Burger et les citadins stressés viennent de détendre au Bar à sieste. Un lieu de balade insolite à découvrir !
 Ayant largement perdu de sa superbe le passage n’attire plus vraiment les foules, quelques parisiens en goguette, des salariés des bureaux du quartier et des touristes japonais se rendant rue Sainte-Anne sont les rares promeneurs à le fréquenter, il faut dire qu’il est loin de pouvoir rivaliser avec le luxe et le charme de la Galerie Vivienne toute proche.
  Louis-Ferdinand Céline vécut une grande partie de son enfance Passage Choiseul, sa mère y tenait un commerce (aux numéros 64 puis 67), plus tard dans « Mort à crédit » (1936) l’écrivain fit une description sombre du passage, rebaptisé le Passage des Bérésinas dans son roman.

 "Moi j'ai été élevé au passage Choiseul dans le gaz des 250 becs d'éclairage. Du gaz, des claques et des nouilles. Parce que ma mère était dentellière, que les dentelles, ça prend les odeurs et que les nouilles n'ont aucune odeur". Louis Ferdinand Céline "Mort à Crédit".






                                                                Galerie Vivienne

 La Galerie Vivienne, construite en 1823, est l’une des plus emblématiques galeries parisiennes. Située au calme, derrière la bibliothèque Richelieu et tout près du Palais-Royal, sa visite vaut la peine. Au sol, on admire les mosaïques aux motifs colorés. On lève les yeux pour apprécier la belle verrière qui laisse passer la lumière. Les commerces sont nombreux : boutiques de prêt-à-porter, salons de thés, boutiques de gourmandises, caves à vins, épiceries, librairies anciennes…






                                                                Galerie Vero-Dodat

 La situation géographique de la galerie Véro-Dodat est privilégiée. Elle est située à deux pas du musée du Louvre, et, est l’une des rares galeries couvertes du quartier. Sa longueur limitée est compensée par l’effet de perspective donné par les losanges noirs et blancs du dallage en marbre. Le plafond est orné de belles gravures là où il n’est pas vitré. Véritable havre de paix, au charme très parisien, la galerie Véro-Dodat réserve quelques surprises. Elle abrite de nombreuses boutiques très élégantes : ameublement, décoration, galerie d’art, instruments de musique, poupées anciennes. Les possibilités de pauses gourmandes sont variées : le restaurant « Véro-Dodat », une brasserie… Et les fashionistas se ruent dans l’atelier-boutique de Christian Louboutin, créateur de souliers de luxe, à l’entrée de la galerie (rue Jean-Jacques Rousseau). 



                                                              Passage des Panoramas

 Trois mois plus tard, un soir de décembre, le comte Muffat se promenait dans le passage des Panoramas. La soirée était très douce, une averse venait d’emplir le passage d’un flot de monde. Il y avait là une cohue, un défilé pénible et lent, resserré entre les boutiques. C’était, sous les vitres blanchies de reflets, un violent éclairage, une coulée de clartés, des globes blancs, des lanternes rouges, des transparents bleus, des rampes de gaz, des montres et des éventails géants en traits de flamme, brûlant en l’air ; et le bariolage des étalages, l’or des bijoutiers, les cristaux des confiseurs, les soies claires des modistes, flambaient, derrière la pureté des glaces, dans le coup de lumière crue des réflecteurs ; tandis que, parmi la débandade peinturlurée des enseignes, un énorme gant de pourpre, au loin, semblait une main saignante, coupée et attachée par une manchette jaune.
Nana, Emile Zola


                                                               passage des Panoramas



                                                                  passage Brady

 L’Inde à Paris ! Le passage Brady, édifié en 1828, est l’un des rares passages de Paris composé de deux parties, séparées par le boulevard de Strasbourg. D’un côté, le passage est couvert d’une verrière, de l’autre, il est à ciel ouvert. La visite du passage Brady est une invitation à un voyage visuel, sensoriel et aromatique. Communément appelé Little India, il abrite de nombreux commerces indo-pakistanais, mauriciens et réunionnais. On y vient pour une pause gourmande…épicée, pour acheter des produits exotiques et même pour louer des costumes hauts en couleurs ! Les autres accès pour entrer dans cet univers chamarré sont nombreux : 22 ou 33 boulevard de Strasbourg et 43 rue du Faubourg Saint-Martin (pour la partie à ciel ouvert).


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