C'est par hasard lors de la "re"découverte du Passage Choiseul entièrement rénové et ouvert au public que l'envie m'a prie d'aller flâner au cœur de quelques uns de ces ancêtre des centres commerciaux d’aujourd’hui et rechercher le charme unique
des passages couverts du XIXème siècle.
Passage Choiseul
Le passage Choiseul est le plus long des passages couverts de Paris. Ce
passage emblématique du quartier de l’Opéra a fait peau neuve et est de
nouveau accessible au public. Le promeneur admire
notamment la verrière, qui a retrouvé tout son éclat. Les gastronomes
profitent d’une pause gourmande chez Bio Burger et les citadins stressés
viennent de détendre au Bar à sieste. Un lieu de balade insolite à
découvrir !
Ayant largement perdu de sa superbe le passage n’attire plus vraiment
les foules, quelques parisiens en goguette, des salariés des bureaux du
quartier et des touristes japonais se rendant rue Sainte-Anne sont les
rares promeneurs à le fréquenter, il faut dire qu’il est loin de pouvoir
rivaliser avec le luxe et le charme de la Galerie Vivienne toute
proche.
Louis-Ferdinand Céline vécut une grande partie de son enfance Passage Choiseul, sa mère y tenait un commerce (aux numéros 64 puis 67), plus tard dans « Mort à crédit » (1936) l’écrivain fit une description sombre du passage, rebaptisé le Passage des Bérésinas dans son roman.
Louis-Ferdinand Céline vécut une grande partie de son enfance Passage Choiseul, sa mère y tenait un commerce (aux numéros 64 puis 67), plus tard dans « Mort à crédit » (1936) l’écrivain fit une description sombre du passage, rebaptisé le Passage des Bérésinas dans son roman.
"Moi j'ai été élevé au passage Choiseul dans le gaz des 250 becs
d'éclairage. Du gaz, des claques et des nouilles. Parce que ma mère
était dentellière, que les dentelles, ça prend les odeurs et que les
nouilles n'ont aucune odeur". Louis Ferdinand Céline "Mort à Crédit".
Galerie Vivienne
La Galerie Vivienne, construite en 1823, est l’une des plus
emblématiques galeries parisiennes. Située au calme, derrière la
bibliothèque Richelieu et tout près du Palais-Royal, sa visite vaut la
peine. Au sol, on admire les mosaïques aux motifs colorés. On lève les
yeux pour apprécier la belle verrière qui laisse passer la lumière. Les
commerces sont nombreux : boutiques de prêt-à-porter, salons de thés,
boutiques de gourmandises, caves à vins, épiceries, librairies
anciennes…
Galerie Vero-Dodat
La situation géographique de la galerie Véro-Dodat est privilégiée. Elle
est située à deux pas du musée du Louvre, et, est l’une des rares
galeries couvertes du quartier. Sa longueur limitée est compensée par
l’effet de perspective donné par les losanges noirs et blancs du dallage
en marbre. Le plafond est orné de belles gravures là où il n’est pas
vitré. Véritable havre de paix, au charme très parisien, la galerie
Véro-Dodat réserve quelques surprises. Elle abrite de nombreuses
boutiques très élégantes : ameublement, décoration, galerie d’art,
instruments de musique, poupées anciennes. Les possibilités de pauses
gourmandes sont variées : le restaurant « Véro-Dodat », une brasserie…
Et les fashionistas se ruent dans l’atelier-boutique de Christian
Louboutin, créateur de souliers de luxe, à l’entrée de la galerie (rue
Jean-Jacques Rousseau).
Trois mois plus tard, un soir de décembre, le comte Muffat se promenait
dans le passage des Panoramas. La soirée était très douce, une averse
venait d’emplir le passage d’un flot de monde. Il y avait là une cohue,
un défilé pénible et lent, resserré entre les boutiques. C’était, sous
les vitres blanchies de reflets, un violent éclairage, une coulée de
clartés, des globes blancs, des lanternes rouges, des transparents
bleus, des rampes de gaz, des montres et des éventails géants en traits
de flamme, brûlant en l’air ; et le bariolage des étalages, l’or des
bijoutiers, les cristaux des confiseurs, les soies claires des modistes,
flambaient, derrière la pureté des glaces, dans le coup de lumière crue
des réflecteurs ; tandis que, parmi la débandade peinturlurée des
enseignes, un énorme gant de pourpre, au loin, semblait une main
saignante, coupée et attachée par une manchette jaune.
Nana, Emile Zola
Nana, Emile Zola
passage des Panoramas
passage Brady
L’Inde à Paris ! Le passage Brady, édifié en 1828, est l’un des rares
passages de Paris composé de deux parties, séparées par le boulevard de
Strasbourg. D’un côté, le passage est couvert d’une verrière, de
l’autre, il est à ciel ouvert. La visite du passage Brady est une
invitation à un voyage visuel, sensoriel et aromatique. Communément
appelé Little India, il abrite de nombreux commerces indo-pakistanais,
mauriciens et réunionnais. On y vient pour une pause gourmande…épicée,
pour acheter des produits exotiques et même pour louer des costumes
hauts en couleurs ! Les autres accès pour entrer dans cet univers
chamarré sont nombreux : 22 ou 33 boulevard de Strasbourg et 43 rue du
Faubourg Saint-Martin (pour la partie à ciel ouvert).
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