6 avril 2016 - 1er août 2016 de 11h00 à 21h00
Galerie 2 - Centre Pompidou, Paris
14€ / TR 11€
Dans les œuvres de Paul Klee, il n’y a le plus souvent pas de terre, ni de ciel. Les figures, les éléments de ce qui pourrait être un paysage, une anecdote ou une allégorie sont en suspension dans l’air. Des lignes tracées à l’encre avec une rectitude parfaite font parfois office d’échafaudages, d’horizons, de repères. Ou bien il n’y a rien de tel. Formes et signes échappent alors à la loi de la pesanteur. Ce qui ne signifie pas qu’ils soient immobiles dans des espaces vides. Des flèches, des pulvérisations explosives d’aquarelle ou d’encre, l’expansion de couleurs très fluides indiquent que des vents rapides ou des courants d’air plus doux circulent, invisibles mais sensibles. Quand la perspective est plus présente, le point de vue est légèrement ou nettement surélevé, comme si Klee se postait en un point surélevé, au-dessus des pays dont il relève les cartes et saisit les panoramas. Il aime les scènes aériennes, oiseaux, avions et oiseaux-avions qui se croisent ou plongent dans une immensité blanche.
Le Centre Pompidou propose une nouvelle traversée de l’œuvre de Paul Klee, quarante-sept années après la dernière grande rétrospective française que lui consacra le musée national d’art moderne, en 1969. Réunissant environ deux cent cinquante œuvres, en provenance des plus importantes collections internationales, du Zentrum Paul Klee et de collections privées, cette rétrospective thématique pose un regard inédit sur cette figure singulière de la modernité et de l’art du 20e siècle.
L’exposition se déploie en sept sections thématiques qui mettent en lumière chaque étape de l’évolution artistique de Paul Klee : les débuts satiriques ; Cubisme ; Théâtre mécanique (à l’unisson avec Dada et le surréalisme) ; Constructivisme (les années au Bauhaus de Dessau) ; Regards en arrière (les années 1930) ; Picasso (la réception par Klee après la rétrospective de Picasso à Zurich en 1932) ; Années de crise (entre la politique nazie, la guerre et la maladie). Le parcours réunit peintures, sculptures, dessins et peintures sous verre, une sélection prestigieuse dont la moitié n’a jamais été montrée en France. Parmi ces chefs-d’œuvre rares, Vorführung des Wunders dialogue avec Angelus novus, deux aquarelles mythiques de la collection de Walter Benjamin.
Sources Le Monde et Angela Lampe, conservatrice, Musée national d’art moderne, commissaire de l’exposition
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