Millenium 4 : mieux que Pif Gadget.
Ce qui faisait la force de la trilogie
créée par Stieg Larsson sur toile de fond politique et féministe
était la rencontre improbable de ses deux protagonistes : Mikael
Blomkvist, le journaliste d'investigation de Millenium, et Lisbeth
Salander, ackeuse gothique à l'enfance traumatique, que nous
suivions avec jubilation au fil des pages de ces romans tant par le
déroulement des intrigues que par la complexité psychologique des
personnages.
Polémique mis à part sur une suite à
donner à cette série, « Ce qui ne me tue pas » de David
Lagercrantz n'est pas un mauvais roman, loin de là. Il est même
plutôt haletant par moment. Il doit même avoir un public de
passionnés dont je ne suis pas.
Il traite de sujets déjà abordés
par des écrivains et cinéastes sur l'intelligence artificielle,
l’espionnage technico-industriel et la surveillance
électromagnétique par la NSA dont je ne me passionne guère. Pour nous convaincre qu'il s'est bien documenté, l'auteur nous fourni une flopée de détails
techniques si précis que cela en devient agaçant. David
Lagercrantz brasse tant de thèmes que nous brassons avec lui pour ne
pas couler.
Et Mikael et Lisbeth dans tout ça. Eh bien ils sont là.
Ils sont là au même titre que la rédactrice en chef Erica Berger,
l’inspecteur Jan Bublanski et sa proche partenaire Sonja Modig et
d'autres pour donner plus de véracité à son Millénium 4. Ils sont
là, noyés dans un entrelacs de point de vue où ils n'apparaissent
de-ci de-là, cahin-caha pas plus de cent cinquante pages dans un
roman high-tech qui en comprend près de cinq cents.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire