vendredi 13 décembre 2013

A l'île de La Réunion (9)


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Pour un dépaysement total mieux vaut photographier une station service que de se fier à son guide de voyages. Pourtant, la réputation de ce guide  n’est plus à démontrer, depuis qu’en 1972 leurs fondateurs écrivirent sur un coin de table leur premier guide destiné à informer, éduquer et distraire. Les « routards » français ne s’y sont d’ailleurs jamais trompés, eux qui se procuraient à l’époque d’avant les premières traductions les exemplaires dans la langue de Shakespeare. Son concurrent direct n’y a rien changé, lui qui, au dire de ses détracteurs, s’est fourvoyé au fil des ans en voulant gagner bien des lecteurs jusqu’à devenir un guide de « beauf ». Il a donc eu  la route dégagé pour les vrais « routards » face à une "pauvre concurrence". 











Je me suis procuré la première édition du sur La Réunion datant de 2012. Equipé de mon guide 100% terrain j’ai décollé pour ma destination vacances.

Ce n'est pas de sa faute, mais mon guide n’avait pas prévu la recrudescence des attaques de requins sur tout le littoral. Une mise à jour doit d’ailleurs être en cours de rédaction avec en encadré une interview de requins et d’unijambistes. 

Quoi qu’il en soit entre la lecture du guide et la réalité il y a désormais un monde et tout tombe vite à plat. Boucan-Canot par exemple n’est plus li site rêvé des kitesurfeurs et la plage « in » de l’île a perdue bien des attraits.Quant aux «sveltesses accompagnatrices» je les  cherche encore. Une plage quelconque. Comme beaucoup d’autres lieux semblables à biens des stations balnéaires dénuées de charme de métropole. 

La visite de St Denis, reste toutefois la cerise sur le gâteau. Rien n’oblige un guide à proposer une promenade à pied là où il n’y a rien à voir ou si peu. Une promenade composée à la va-vite sur un coin de table dans la grande tradition du guide. La faute en revient-elle aux mauvais renseignements de l’Office du tourisme, à la goujaterie des propriétaires où au manque de sérieux de ses rédacteurs ? Pour sa gouverne ce dernier annonce « le patrimoine architectural créole se laisse découvrir au cours d’une balade. (…) Si un grand nombre des cases citées dans la promenade ne sont pas accessibles au public, on peut toutefois flâner le long des rues et admirer leur architecture à travers les portails ou le feuillage. » Je leur propose même d’ajouter « allez boire une bière au Barachois car au final vous ne raterez pas grand-chose et vous vous éviterez bien des pas inutiles. »




Le Barachois



hôtel de ville


Mais bon, je suis un aventurier et comme me l’indique mon guide favori j’ai  tourné un brin sur la place pour trouver mon envol,  merci Roland, merci Garros.


buste de Leconte de l'Isle




j'ai fait un joli crochet du gauche par la rue Labourdonnais jusqu’à deux magnifiques villas créoles au 41 et 42.


               Villa Fuck You au 41

La villa Fock Yee (fuck you pour les habitués) barricadée et surmontée d’un écriteau sanguin « attention au chien » se voulait accueillante. J’ai jeté un œil rapide sur les couilles du molosse au repos et me suis contenté de rebrousser chemin. Revenir en métropole une jambe en moins est réservé exclusivement aux surfeurs.

Restaurant La Porte des Lilas


              Villa Kichenin au 42

Tant pis Je n’ai pas trouvé le 40 de la rue Pasteur et sa villa « invisible » de la rue.


villa Macé

 La Villa Repiquet rue de Paris se drapait dans un échafaudage tandis que la Deramond-Barré se voyait de loin et la villa Ponama au bout du monde à l’angle de la rue Lucien Gasparin masquée derrière ses hauts murs.






maison Carrère






Villa Repiquet


Villa Ponama

J’ai hésité à me faire hospitaliser à l’hôpital Félix-Guyon afin de pouvoir admirer le porche en pierre de basalte et le pavillon central aux superbes balustrades en en fonte, mais aurais-je pu jouir du spectacle depuis ma chambre et prendre des photos avec une camisole ? Je me suis saoulé au rhum, une tradition touristique locale.


  le Picard façon créole ouvert lui au public

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