Les quatre derniers quatuors à cordes de Beethoven (cinq, si l'on compte à part la Grande Fugue, op. 133) dressent au coeur du répertoire de musique de chambre une cordillère de sommets absolus et solidaires. « Drame des formes, conflits internes du langage, tout, ici, est intégré, assumé, dépassé, observait le clairvoyant André Boucourechliev (1) ; Beethoven s'est forgé une langue, il la parle. »
Le Quatuor Artemis est d'autant plus convaincant qu'il s'engage, dès les premiers accords à l'unisson, avec une fougue démoniaque. Cette course à l'abîme échevelée, les Artemis s'y engouffrent avec une ivresse du danger et une témérité qui les font surclasser leurs rivaux.
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