Paul est de retour. Il y a longtemps que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Cinq ans, je crois. Et puis voilà un nouveau livre, un peu comme une lettre de mon vieil ami "libertaire" qui aurait atterri dans ma boite aux lettres. Un ami que je fréquente depuis 1992, année où une bonne amie m'a offert "parfois je ris tout seul". Et comme l'a écrit ce bon Gustave : "ce fut comme une apparition". J'ai vite rattrapé le retard qui nous séparait en avalant les six livres qui précédaient. Eh puis, après, il m'a fallu patienter pour lire cet auteur discret et penser à cette bonne amie perdue. je lui ai emprunté le titre d'un de ses romans pour une de mes nouvelles, et un autre pour le libellé d'une chronique de ce blog. J'espère qu'il m'excusera de ces emprunts.
Ce weekend, j'en ai appris un peu plus sur lui, quoi que tout cela soit déjà dans la plupart de ses livres, dans l'article et l'entretien qu'il a accordé au journal "les Echos weekend" à l'occasion de la sortie de son roman "La succession" aux éditions de l'Olivier.
"Jean-Paul Dubois parle aux tondeuses. Une en particulier, de marque Briggs & Stratton. Quoiqu'elle ne serve plus, il l'entretient encore avec soin et fait tourner le moteur une fois par an. Cette tondeuse a une histoire qui pourrait figurer dans un de ses romans. « Un jour, un transporteur me livre une énorme caisse de trois cents kilos. Je refuse qu'il la dépose sur ma pelouse, mais il insiste "Vous verrez, Monsieur Dubois, ça vous fera plaisir, ouvrez". Je finis par accepter tout en prévenant que si ça ne me convenait pas, je refuserai la livraison. Sur ce, je découvre cette énorme machine. Il y avait une lettre de mon éditeur chez Robert Laffont, Vincent Landel, qui disait : "Chez nous, tu n'auras jamais de prix littéraire alors on a décidé de te remercier en te décernant le prix Briggs & Stratton." Il faut dire qu'il y a souvent des tondeuses dans mes livres. Voilà, pour moi, c'est ça la vie. La vie, ça se construit avec un rien, une bricole. »
Pour être complet, ajoutons que Jean-Paul Dubois parle aussi aux bateaux et aux voitures. « J'ai un rapport maladif aux choses. J'essaie de tisser un rapport avec elles, d'autant plus que les engins que j'ai eus n'ont jamais été très fiables. Je passe 80% de mon temps à les réparer. Ma fille m'appelle Mac Gyver. Alors je me dis que si je leur parle bien, ils vont se comporter avec une certaine loyauté mécanique à mon égard. » Dans son nouveau roman, La Succession, le personnage principal, prénommé Paul, comme dans beaucoup de ses livres, possède un bateau asthmatique qui lui fait de misères au large de Miami et une Volkswagen Karmann-Ghia de 1961 à travers le plancher de laquelle on peut voir défiler le macadam. « Toutes les voitures dans mes livres, sont des voitures que j'ai eues. La Karmann-Ghia, je l'ai achetée à Miami à un pompier, je suis allé la chercher au Havre et redescendu avec à Toulouse. J'ai eu de vieilles MG, des Volkswagen, une Triumph Vitesse. Je pleurais chaque fois en les vendant. Une fois, j'ai tenté de racheter un bateau que j'avais vendu. J'ai retrouvé sa trace, il est au mouillage, peinard, au-dessus de La Rochelle ».
Ce weekend, j'en ai appris un peu plus sur lui, quoi que tout cela soit déjà dans la plupart de ses livres, dans l'article et l'entretien qu'il a accordé au journal "les Echos weekend" à l'occasion de la sortie de son roman "La succession" aux éditions de l'Olivier.
"Jean-Paul Dubois parle aux tondeuses. Une en particulier, de marque Briggs & Stratton. Quoiqu'elle ne serve plus, il l'entretient encore avec soin et fait tourner le moteur une fois par an. Cette tondeuse a une histoire qui pourrait figurer dans un de ses romans. « Un jour, un transporteur me livre une énorme caisse de trois cents kilos. Je refuse qu'il la dépose sur ma pelouse, mais il insiste "Vous verrez, Monsieur Dubois, ça vous fera plaisir, ouvrez". Je finis par accepter tout en prévenant que si ça ne me convenait pas, je refuserai la livraison. Sur ce, je découvre cette énorme machine. Il y avait une lettre de mon éditeur chez Robert Laffont, Vincent Landel, qui disait : "Chez nous, tu n'auras jamais de prix littéraire alors on a décidé de te remercier en te décernant le prix Briggs & Stratton." Il faut dire qu'il y a souvent des tondeuses dans mes livres. Voilà, pour moi, c'est ça la vie. La vie, ça se construit avec un rien, une bricole. »
Pour être complet, ajoutons que Jean-Paul Dubois parle aussi aux bateaux et aux voitures. « J'ai un rapport maladif aux choses. J'essaie de tisser un rapport avec elles, d'autant plus que les engins que j'ai eus n'ont jamais été très fiables. Je passe 80% de mon temps à les réparer. Ma fille m'appelle Mac Gyver. Alors je me dis que si je leur parle bien, ils vont se comporter avec une certaine loyauté mécanique à mon égard. » Dans son nouveau roman, La Succession, le personnage principal, prénommé Paul, comme dans beaucoup de ses livres, possède un bateau asthmatique qui lui fait de misères au large de Miami et une Volkswagen Karmann-Ghia de 1961 à travers le plancher de laquelle on peut voir défiler le macadam. « Toutes les voitures dans mes livres, sont des voitures que j'ai eues. La Karmann-Ghia, je l'ai achetée à Miami à un pompier, je suis allé la chercher au Havre et redescendu avec à Toulouse. J'ai eu de vieilles MG, des Volkswagen, une Triumph Vitesse. Je pleurais chaque fois en les vendant. Une fois, j'ai tenté de racheter un bateau que j'avais vendu. J'ai retrouvé sa trace, il est au mouillage, peinard, au-dessus de La Rochelle ».
Le père de Jean-Paul adorait acheter
des voitures. Il allait chercher son fils à la sortie de Caousou,
collège toulousain tenu par les jésuites, et l'emmenait au garage. «
Je ne savais jamais ni de quelle marque ni quel modèle elle serait.
Juste qu'elle serait assez puissante pour tracter son camping-car. Mon
père était un type singulier. Il a vendu des amplis de puissance, monté
un studio d'enregistrement - j'ai toujours le piano dans mon salon -,
importé du matériel hi-fi. Il était très bohème, à la fois triste et
drôle. Il avait pris la vie comme un terrain de jeu. Il venait d'une
famille aisée, tandis que ma mère était fille de berger. Ma grand-mère
vendait des fruits et légumes sur le marché. » Ce père cachait un secret. Toute sa vie, il n'avait cessé d'écrire. « Il y en a une malle entière au grenier. Je n'ai rien voulu lire. Ces pages, je ne les lirai jamais, c'est à lui. »
On ne s'étonnera pas si presque tous ses romans - en particulier La Succession -parlent de famille, de filiation et de transmission. «
La famille, c'est un fardeau, le seul truc sur lequel tu ne peux pas
agir. Tu peux choisir ta vie amoureuse, ton métier, mais la famille,
c'est la loterie. Tu nais dans un univers qui va conditionner la moitié
de ta vie, comme une maladie génétique. Tu ne peux pas enlever un
chromosome. J'ai eu une enfance inquiète, mon père était âgé et
souffrait d'une maladie cardiaque. La nuit, je me levais pour vérifier
qu'il respirait. L'inquiétude, le doute, la peur sont le moteur de mes
livres avec aussi l'envie de vivre et la volonté de se battre. »
Jean-Paul garde un souvenir épouvantable de Caousou, des brimades, de la contrainte et des humiliations. «
Au lieu de t'apprendre le beau, le phénoménal, l'intelligent, on
t'apprend le latin... Hic, haec hoc... Aujourd'hui encore, j'ai des
déclinaisons entières dans la tête... » En conséquence, il décide
du principe qui régira sa vie : ne pas dépendre de l'autorité d'un autre
et ne pas exercer d'autorité sur les autres. L'écriture lui paraît la
solution idéale « Quand je lui ai dit que je serai journaliste, mon
père m'a répondu : "J'aurais encore préféré que tu rentres dans la
police". Il aurait voulu que je fasse l'ENA, au moins que je sois
fonctionnaire. »
Le futur prix Fémina n'a pas ouvert un livre de toute son adolescence. Il forge sa culture à la lecture de Hara-Kiri, de La Gueule ouverte et du Pop Club de José Artur, « le seul endroit où la culture arrivait audible pour les mecs de mon âge. Ça sortait du cadre qu'on nous imposait ». Après, il passe à l'Internationale situationniste. « Je ne comprenais rien. Mais c'était "contre " et ça m'allait, ça stimulait l'intelligence, le désir. »
Jean-Paul Dubois apprend le métier de journaliste à Sud-Ouest
où il couvre les matchs de foot de l'UST qui évolue en deuxième
division. Ça tombe bien. Avec son père, il fréquente le stade
Ernest-Wallon dans le quartier des Ponts-Jumeaux. Il est fou de rugby.
Dans sa chambre d'enfant, il organise des France-Angleterre de légende.
Il est incollable sur le Stade Toulousain. Le journalisme sportif se
révèle une redoutable école d'écriture. « Tu dois écrire en temps
réel, au milieu de 20 000 types qui hurlent autour de toi, pour que ton
papier arrive avant le bouclage. Après ça, tu n'as plus jamais
l'angoisse de la page blanche. » Ce sera ensuite Le Nouvel Observateur
où, sans quitter longtemps Toulouse sauf pour ses grands reportages aux
Etats-Unis, il jouit d'une extrême liberté. « "L'Obs" était taillé sur
mesure pour mon style de vie. Mais en fait, même le journalisme, je
n'étais pas fait pour ça. Dès que j'ai pu vivre de mes romans, j'ai
arrêté. On me disait que c'était impossible de vivre de ses livres. Mais
si on est malin, si on est têtu, on y arrive. Au bout de vingt ans, j'y
suis arrivé. J'ai eu raison de ne pas lâcher. Un jour, je suis passé de
20 000 lecteurs à 200 000, je ne sais pas pourquoi. »
Le premier livre est né d'un défi, celui de battre le record de Boris
Vian qui disait avoir écrit un roman en vingt-cinq jours. Dubois écrit
donc en vingt-quatre jours Compte-rendu analytique d'un sentiment désordonné - refusé par tous les éditeurs avant d'être publié au Fleuve noir. « J'étais un peu vexé d'être pris par un éditeur de polar, mais j'avais gagné mon pari, c'était fini. »
À la suite d'un article paru dans L'Obs, Vincent Landel lui
demande un livre sur les gauchers. Il l'écrit à toute vitesse sur une
Japy rouge. Après un passage miraculeux chez Pivot, les ventes
explosent. Entre 1987 et 1993, Dubois publie huit livres chez Robert
Laffont, avant de rejoindre brièvement Le Seuil, puis sa filiale, les
éditions de l'Olivier dirigées par Olivier Cohen. Son style, son
univers, portent la marque des écrivains américains qu'il aime, Raymond
Carver (dont Cohen a publié les oeuvres complètes), Charles Bukowski,
John Fante, Jim Harrison, John Updike. « Pour moi qui n'étais pas un
lettré, leurs livres m'étaient accessibles. Ils parlaient d'un monde
qui m'était extrêmement familier, que je comprenais tout de suite. Ces
types sentaient les choses comme moi. Updike, m'a libéré la tête, j'ai
lu ses 37 livres, y compris celui sur le golf. J'aurais aimé l'avoir
comme professeur. Il apprend à prendre son temps pour raconter une
histoire. C'est une DS 21. »
Fidèle
à sa technique des débuts, JPD écrit tous ses livres en un mois, au
rythme de dix pages jusqu'à quatre heures du matin. Après quoi, il peut
vivre sans contrainte le reste de l'année en attendant de se mettre au
suivant. « La littérature t'offre le moyen de gagner ta vie le moins
douloureusement possible. Ce mode de vie me convient. Le truc, c'est le
rapport au temps. Je n'ai aucune prétention sur ce que je fais, mais je
le fais. Mon seul orgueil, c'est d'être propriétaire de mon temps. Si
tu veux être libre pour vivre ta vie comme tu l'entends, être heureux,
aimer, il faut rogner sur le travail et sur le sommeil. Ta vie, tu ne
sais pas combien de temps elle va durer. T'es dans le tas, ça peut
tomber sur toi à n'importe quel moment. Y'a pas de préavis. »
Avoir du temps, c'est aussi une façon de nourrir ses romans. «
Plus tu traînes, plus tu as de la chance de rencontrer un mec qui est
une histoire à lui tout seul. Être là au bon moment, c'est lié au temps.
» Comme ce plombier qui, tous les matins commençait à lui parler
pendant une heure de sa femme qui venait de le plaquer. Il était
distrait aussi, pouvait oublier de faire une soudure. Les deux hommes se
sont retrouvés dans 20 centimètres d'eau. Sans se démonter, le plombier
a retiré son pantalon pour essorer. L'aventure figure dans l'hilarant Vous plaisantez Monsieur Tanner, en bonne place.
Les personnages de Jean-Paul Dubois, légèrement dépressifs, décalés,
bourrés d'humour se ressemblent d'un roman à l'autre. Ses « Paul »
forcent la sympathie et séduisent les metteurs en scène. Sam Karmann a
adapté "Kennedy et moi", avec Jean-Pierre Bacri. Thomas Vincent "Le Cas Sneijder", devenu La Nouvelle vie de Paul Sneijder, avec Thierry Lhermitte, sorti au printemps, et Philippe Lioret "Si ce livre pouvait me rapprocher de toi", rebaptisé Le Fils de Jean, avec Pierre Deladonchamps, qui sortira en même temps que La Succession. «
Dubois ose séduire à travers des personnages d'antihéros souvent en
équilibre précaire entre le tragique et le dérisoire, toujours empreints
d'un humour dévastateur et salutaire, note Sam Karmann. Ce
n'est pas étonnant que les cinéastes soient attirés par son univers, ses
personnages. Le dépressif est sympathique s'il est lucide. Cette
confrontation à l'encontre de la pensée commune, si ce n'est unique,
provoque l'étincelle qui enflamme la dérision et donc le sourire. Le
pessimisme est le talent de celui qui réfléchit. »
Avant de tourner son film, Thomas Vincent a rencontré Jean-Paul Dubois dans sa maison du quartier de L'Ardenne à Toulouse. «
J'ai eu le sentiment de voir Paul Sneijder. L'accueil était paisible.
Jean-Paul installe une distance de protection face au monde. Il possède
une force de caractère doublée d'une fragilité intime. Il établit cette
barrière que Thierry Lhermitte a aussi. Il me fait penser au Bartleby de
Melville, celui qui dit : "Je préférerais ne pas...". » Philippe Lioret a été séduit par ce désenchantement poussé au paroxysme. «
Il a un ton unique que l'on retrouve chez les grands auteurs
américains. On a toujours le sentiment qu'il vous parle à l'oreille. » Et pas seulement aux tondeuses."
Tous les matins je me lève (1988)
Paul Ackerman se lève tous les matins, mais à midi. C'est un détail qui change une vie : qui vous met en porte-à-faux avec les autres, un pas à côté du monde.
Ses nuits, Paul Ackerman les passe à écrire des romans pour nourrir sa famille et à mener de front, en rêve, une triple carrière de rugbyman, de golfeur et d'homme-oiseau.
Le reste du temps, il mène une vie qui ne ressemble à rien mais a le mérite de lui ressembler.
Maria est morte (1989)
Sa fille de dix ans est morte en tombant dans les escaliers. Pour retrouver la femme qui l'a quitté et lui dire simplement : « Maria est morte, notre fille est morte », Samuel Bronchowski s'envole pour l'Asie. Au cours de ce voyage épique, il croisera des vieillards cruels, des muets lubriques, des boxeurs fous, des femmes sans âge, des êtres étreints par la sottise et la lâcheté. Et chaque nuit ramènera à son esprit une phrase unique : « Maria est morte. »
les poissons me regardent (1990)
Vous aurez de mes nouvelles (1991)
grand prix de l'humour noir
Un psychanalyste devient fou lorsque son patient le quitte ; un mari s'affuble de jupes pour séduire son beau-frère ; assis dans ses toilettes, un homme pense au temps qui manque toujours... Autant de nouvelles humaines et lumineuses, comme une invitation à ôter tous les masques, une promenade tendre et légère dans la folie ordinaire.
Paul Miller s'est coupé du monde. Le déclencheur : le suicide de sa femme, vécu comme une dernière provocation. Installé dans son nouvel appartement comme une bombe à retardement, il épie ses voisins, tourmente sexuellement les jeunes femmes, harcèle un curé libidineux, révère une strip-teaseuse qui brise des vitres avec ses seins, et a totalement renié ses enfants. Mais surtout il se tait.
Prends soin de moi (1993)
Paul Osterman l’a décidé. À 43 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses : arrêter de travailler et se consacrer à quelques occupations gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de soi-même ou la migraine ophtalmique.
Pétillant et corrosif, Prends soin de moi raconte avec un sens de la dérision irrésistible les petits et grands malheurs d’un anti-héros moderne.
La vie me fait peur (1994)
Trente-trois mille pieds, c'est l'altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Dans l'avion qui l'emporte vers Miami, Paul Siegelman s'efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l'ordre : la mort de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses propres errances d'Ibiza à Panama City, ses relations tumultueuses avec les femmes. «Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents», dira-t-il un jour. Et si c'était vrai ?
Kennedy et moi (1996)
Prix France Télévision.
Kennedy et moi, 1999, adaptation réalisée par Sam Karmann
Samuel Polaris va mal. Très mal. Il achète un revolver, menace l’amant de sa femme et mord sauvagement son dentiste. Mais comment être certain que ce ne sont pas les autres, les gens « normaux », qui ont basculé dans une sorte de folie collective ? Samuel doit reconquérir sa dignité. Même si, pour cela, il doit voler à son psychiatre la montre que portait Kennedy lorsqu’il a été assassiné.
grand prix de l'humour noir
Un psychanalyste devient fou lorsque son patient le quitte ; un mari s'affuble de jupes pour séduire son beau-frère ; assis dans ses toilettes, un homme pense au temps qui manque toujours... Autant de nouvelles humaines et lumineuses, comme une invitation à ôter tous les masques, une promenade tendre et légère dans la folie ordinaire.
parfois je ris tout seul (1992)
Un électricien victime de fous rires intempestifs perd son travail. Une
femme renonce à son fantasme d’amant viril et charbonneux de peur de
salir son tailleur beige. Un écrivain brise en mille morceaux, à la fin
de chaque livre, le siège sur lequel il l’a écrit… Entre Desproges et
Beckett, des instantanés insolites, féroces et extrêmement drôles des
petits dérapages de la vie quotidienne.Paul Miller s'est coupé du monde. Le déclencheur : le suicide de sa femme, vécu comme une dernière provocation. Installé dans son nouvel appartement comme une bombe à retardement, il épie ses voisins, tourmente sexuellement les jeunes femmes, harcèle un curé libidineux, révère une strip-teaseuse qui brise des vitres avec ses seins, et a totalement renié ses enfants. Mais surtout il se tait.
Prends soin de moi (1993)
Paul Osterman l’a décidé. À 43 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses : arrêter de travailler et se consacrer à quelques occupations gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de soi-même ou la migraine ophtalmique.
Pétillant et corrosif, Prends soin de moi raconte avec un sens de la dérision irrésistible les petits et grands malheurs d’un anti-héros moderne.
La vie me fait peur (1994)
Trente-trois mille pieds, c'est l'altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Dans l'avion qui l'emporte vers Miami, Paul Siegelman s'efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l'ordre : la mort de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses propres errances d'Ibiza à Panama City, ses relations tumultueuses avec les femmes. «Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents», dira-t-il un jour. Et si c'était vrai ?
Kennedy et moi (1996)
Prix France Télévision.
Kennedy et moi, 1999, adaptation réalisée par Sam Karmann
Samuel Polaris va mal. Très mal. Il achète un revolver, menace l’amant de sa femme et mord sauvagement son dentiste. Mais comment être certain que ce ne sont pas les autres, les gens « normaux », qui ont basculé dans une sorte de folie collective ? Samuel doit reconquérir sa dignité. Même si, pour cela, il doit voler à son psychiatre la montre que portait Kennedy lorsqu’il a été assassiné.
l'Amérique m'inquiète (1996)
chroniques américaines pour le Nouvel Obs
chroniques américaines pour le Nouvel Obs
Comment se porte l’Amérique ? À quoi rêve-t-elle ? Jean-Paul Dubois
croque, au fil de ses voyages, la vie quotidienne de cet étrange
pays-continent : ici un magasin spécialisé dans la vente de lunettes
pour chiens, là une stripteaseuse qui déclare ses prothèses mammaires
comme outil de travail, là encore un combat de gladiateurs modernes !
L’Amérique des possibles fait parfois froid dans le dos…
Je pense à autre chose (1997)
Paul Klein a décidé de passer outre au jugement d'autrui et, débarrassé de toute pudeur, il donne libre cours à ses confessions : mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique de Jérusalem, il est persuadé d'être la victime d'un complot familial. Il fouille son passé, évoque les tourments de sa sexualité, l'amour maladroit qu'il a éprouvé pour deux femmes, et sonde la haine sournoise que lui a toujours vouée Simon, son frère jumeau. Ce double machiavélique a-t-il détruit sa vie ?
Une fois de plus, chez Jean-Paul Dubois, les paranoïaques ont raison de se faire du souci.
Si ce livre pouvait me rapprocher de toi (1999)
Le Fils de Jean, 2016, adaptation du roman Si ce livre pouvait me rapprocher de toi par Philippe Lioret, avec Pierre Deladonchamps.
« C'est à ce moment-là, je crois, que je décidai de partir pour un voyage dont j'ignorais la destination et la durée. J'étais désargenté, désenchanté. Mais je voulais me replonger dans le courant de la vie, me battre pour ou contre quelque chose, retrouver l'envie du bonheur et le goût de la peur, lutter contre la force des vents, éprouver la chaleur, le froid, casser des cailloux et, s'il le fallait, creuser les flancs de la terre. »
Une vie française (2004)
Prix Femina
Paul Blick a huit ans lorsque son frère meurt brutalement, le jour où la France entérine la Ve République. De Charles de Gaulle à Jacques Chirac, des premiers baisers aux premiers cheveux blancs, Blick hésite entre désir de révolte, confort bourgeois et recherche d’un absolu désillusionné. Cette vie française, à laquelle chacun peut s’identifier, est inscrite dans une Histoire en marche et subit le monde autant qu’elle le construit.
« Hier, j’ai acheté un revolver. Cela me ressemble bien peu. »
Vous plaisantez, monsieur Tanner (2006)
En chantier, monsieur Tanner (téléfilm), inspiré de Vous plaisantez, monsieur Tanner, 2009, réalisé par Stefan Liberski
Avant d’hériter de la maison familiale, Paul Tanner menait une existence paisible. Mais depuis qu’il a décidé de la restaurer, rien ne va plus ! Maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous, tous semblent s’être donné le mot pour lui rendre la vie impossible. Chronique d’un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains : le récit véridique d’un chantier infernal, coloré d’une bonne dose d’humour… noir !
Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002)
chroniques américaines pour le NOuvel Obs.
Du nord au sud et de l’est à l’ouest, Jean-Paul Dubois promène son
regard tour à tout ahuri, amusé et inquiet, de l’autre côté de
l’Atlantique. Adeptes des extra-terrestres heureux, propriétaires de la
Lune, aventuriers héroïques, banals et ruinés à Las Vegas, bourreaux,
évangélisateurs itinérants : avant tout, des destins qui témoignent
d’une Amérique malade de ses propres rêves.
Hommes entre eux (2007)
Paul Hasselbank vient d’apprendre qu’il est gravement malade. Son désir ultime : revoir une dernière fois Anna, la femme de sa vie, partie vivre au Canada. Sur les traces de son amour perdu, il croise la route de Floyd Paterson, un bûcheron vivant reclus dans les bois. Entre ces hommes blessés se noue une complicité aussi puissante qu’inattendue…
Les accommodements raisonnables (2008)
Paul Stern hésite. Son épouse, Anna sombre peu à peu dans une profonde dépression. Le remariage scandaleux de son père l’accable. La tentation est grande de tout laisser en plan, et l’occasion semble presque trop belle : embauché à Hollywood, Paul rencontre Selma. Elle est le sosie parfait d’Anna, avec trente ans de moins…
Le cas Sneijder (2011)
Prix Alexandre Vialatte.
La Nouvelle Vie de Paul Sneijder, 2016, adaptation du roman Le cas Sneijder par Thomas Vincent, avec Thierry Lhermitte et Géraldine Pailhas
Paul Sneijder est l’unique survivant d’un accident d’ascenseur. Sa fille y a perdu la vie. Depuis ce jour, sa perception de la réalité s’est affinée, comme si quelqu’un avait monté le son du vacarme du monde. Comment continuer à vivre, avec une épouse tyrannique qui ramène un poulet rôti les jours où elle voit son amant ? En changeant de métier : promener des chiens, voilà une activité attrayante.
La succession (2016)
Paul Katrakilis est le petit-fils d'un des médecins de Staline, Spyridon, qui a fui l'Union soviétique après la mort de Staline, emportant avec lui un fragment du cerveau du Petit père des peuples, et s'est installé à Toulouse. Son père, Adrian, est lui aussi médecin. Comme son père et son grand-père, Paul fait à son tour des études de médecine, alors qu'il n'a pas la vocation. Les Katrakilis ' Des excentriques. Des fous, peut-être. Tous, y compris la mère et l'oncle de Paul, finiront par se suicider dans des conditions mystérieuses. Paul, lui, mène l'existence d'un homme totalement inadapté au monde, de plus en plus étranger à cette famille qui semble passionnément vouée à sa propre extinction. Cependant, les quelques années qu'il passe en Floride, à Miami, constituent un moment de bonheur unique dans sa vie. Il y rencontre un grand amour, et découvre l'existence du jai alai, ce sport dont la beauté le transporte. Mais ces années heureuses passent vite. Après la mort de son père, il tombe sur d'étranges carnets et comprend enfin ce qu'on lui a toujours caché. Paul va-t-il prendre sa place dans cette lignée d'hommes incapables de vivre Ou bien suivra-t-il son propre destin ?
1 commentaire:
J'avais oublié l'existence de cet homme, que du reste je n'ai pas encore lu. J'ai vu un bout d'interview du monsieur à la télé et ça m'a donné vraiment envie de découvrir son univers !
Enregistrer un commentaire