Cinq pyromanes stéphanois enflamment l'espace André Lejeune à Guéret ! de notre envoyé très spécial Karavan Papou.
Karavan Papou il y a très longtemps et hier au soir
Un incendie d'une rare violence a dévasté samedi 29 novembre l'espace André Lejeune. Un Incendie volontaire provoqué par cinq pyromanes stéphanois lors d'une soirée musicale des plus tranquilles.
Après une journée douce et calme sur Guéret, un public familial et bon enfant a peu à peu comblé les gradins et la fosse de cette salle polyvalente devenue en 2010 espace André Lejeune. Nulle inquiétude dans les yeux fertiles des nombreuses têtes blondes côtoyant les belles têtes chenus des anciens qui exhibaient fièrement leurs nobles boucles neigeuses dans cette salle déjà chauffée à blanc.
Tout à commencé par les jolies étincelles (nous aurions déjà dû nous méfier) de Supersleep, jeune groupe Groovypunk composé de quatre creusois dans le vent venus attiser les flammes du rock. La relève s'annonce encore un peu fébrile mais brûlante et prometteuse.
C'est à partir de ce moment qu'Alain, Gigi (responsables de m'avoir entraîné dans cet antre de perdition) et moi-même, aurions dû filer avant le drame. Mais savez vous que les étincelles des Supersleep comme celles des voitures à friction de mon enfance nous ont incité bien malgré nous à rester, gamins que nous sommes.
Et ce fut alors le début de la fin. Les pyromanes sont arrivés sur scène. Je ne sais pas pour les autres, dans cette salle consumée des flammes de l'Enfer, mais une étrange mutation s'est opérée sur toute ma personne. Figurez-vous qu'à soixante deux ans, j'ai réussi à entrer dans mon 501 taille 36. Puis un curieux phénomène capillaire à fait pousser mes cheveux de trente centimètres, avant que mon corps soit comme transporté, secoué de spasmes et que je ne me mette à hurler. J'avais soudain 18 ans et je peux vous affirmer que, oh putain! c'était bon.
Oui c'était bon et enivrant d'assister au concert de ces cinq simples «passeurs» comme ils se définissent eux-mêmes, ces cinq professionnels, fervents défenseurs de la musique live, réunis autour d'un concept : faire revivre l'époque magique du rock des années 70. Les titres marquants de ces artistes de légende revisités durant un show de deux heures.
Ce quintette de rêve ouvre et clos le bal avec, noblesse oblige, Led Zeppelin avant d'enchaîner avec Black Sabbath, les Stones, Jimi Hendrix, Deep Purple, Ten Years After, Pink Floyds ( pour un moment de tendresse dans ce monde de brutes), AC/DC , ZZ Top ….
Le jeu époustouflant des deux leaders guitares, François Gonnet et Mathieu Spaeter égale, osons-le, celui de leurs illustres ainés. Le chant de Lionel Mendes, dont la performance vocalistique est a noter, s'harmonise à la perfection avec celui de ces légendes du rock, et pas des moindres. La rythmique composée de Joseph Avarello, à la basse, l'un des initiateurs du projet des BTTS, et le batteur Laurent Falso est elle-aussi prodigieuse. Et cette magnifique alchimie cabalistique et musicale a mis le feu à cet espace André Lejeune et éternisé à jamais mes dix huit ans.
Je ne les en remercierait jamais assez.
Quoi qu'il en soit, amis du rock de légende, si d'aventure vous voyez au programme d'une salle de votre ville ou de votre région Les BTTS, Les Back To The Seventies, ne tournez pas le dos en haussant les épaules croyant avoir affaire à une vulgaire supercherie effectuée par des musiciens de bas étage. Au contraire, précipitez vous! La supercherie est ailleurs et partout. Pas chez Back To The Seventies un groupe incandescent.
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