Lorsque la nostalgie m'habite, il m'arrive de tirer un vieil album de ma discothèque et de me laisser aller à l'écouter en boucle toute la journée que ce soit à la maison ou en voiture. C'est le cas actuellement de "Méfiez-vous du grand amour" de Michel Rivard, album de 1977 qui marque les débuts en solitaire de l'un des leaders du groupe Beau Dommage. Quelques albums rares depuis dont le dernier remontait à 2006.
Avant même qu'il s'agisse d'une idée à la mode, Michel Rivard célébrait avec ses refrains ces petits riens qui illuminent le quotidien, ces aurores boréales de bonheur qui traversent le ciel de la banalité. Il est chanceux, Michel Rivard, de savoir aussi bien goûter ces moments que chacune de ses chansons en capsule, fugaces instants de grâce qu'il filme en gros plan, comme un cinéaste, mais avec sa guitare plutôt qu'avec une caméra.
Et le voici enfin de retour. Tombez sous le charme de ce "Roi de rien" où trône le mélange de douceur folk et de finesse descriptive qui fait le succès de l'auteur-compositeur.
On est instantanément replongé dans cet univers familier d'ambiances sépia et d'harmonies vocales. On partage - on vit - l'apparente banalité d'un quotidien d'où surgissent des images chargées de sens.
Et pour la suite… Il se lance le défi de ne pas attendre trop longtemps avant d’emboîter le pas pour un prochain disque. « J’ai 62 ans. Si je fais un album tous les 8 ans, ça me mène loin un peu ».
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