Crédit photographique Karavan Papou 2015
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Lors
de l'édition 2014 KARAVAN PAPOU découvre les 24 heures du solex de Nouziers.
Suite à son reportage photographique où il a suivi l'équipe SEBERT numéro 111 durant une partie de la course, il est invité cette année à couvrir l'épreuve dans son intégralité au cœur de l'équipe GALEX numéro 111 de Patrick Couillard, Christophe Sebert et Thierry Thomas.
Patrick Couillard
Patrick
Couillard, le vétéran de l'équipe, a concouru sur la plupart des
circuits entre 1985 et 2005. En 1986, il participe à la naissance du
club de Solex à Sainte Feyre qui se rapprochera du Comité des Fêtes
de Nouziers pour organiser la première course de 6 heures sous l'égide
de la FFM.
La
date de la course retenue est celle de la Pentecôte qui offre un week-end de 3 jours. L'histoire commence. Bientôt la légende.
A
partir de 1987 : décision est prise de passer à 24 heures, la
course est organisée conjointement entre le Comité des Fêtes de
Nouziers et Le Solex Club Nouziers Sainte Feyre.
Dès
1998 : Course de 24 heures organisée par le Comité des Fêtes de
Nouziers sous le règlement UFOLEP
Le
solex utilisé pour les courses est celui de nos "grands-mères"
soit ni plus ni moins qu'un vélo avec un moteur au-dessus de la roue
avant, entraîné par un galet, d'une cylindrée de 49,9 cm3.
En
course, il est accepté des solex de type 1700, 2200, 3300, 3800,
5000. Les Flash et Ténor sont refusés. La cylindrée maximale
autorisée est de 50 cm3, mais avec les catégories ci-dessous, on
peut pas mal bricoler ...et à voir les machines ont peut faire
confiance aux participants.
Les
différentes catégories en course UFOLEP à Nouziers sont, de la
plus simple à la plus compliquée : Origine, Origine Améliorée, Prototype et Super Prototype.
l'Equipe
111, TEAM GALEX créée officiellement il y a trois ans participe
pour la quatrième fois dans la catégorie Super Proto à cette épreuve d'endurance qui fête cette
année sa 29ème édition
Malchanceux
en 2013 sur une casse mécanique, en 2014 elle avait eu à cœur de
terminer la course. Au final l'équipage Sebert s'était classé 35ème au général et en en 7ème sur 26 des Super Proto, sous le
regard de Thierry Thomas, copilote pour l'équipe GALEX depuis le
début de saison 2015 avec Christophe Sebert.
Thierry Thomas
Thierry Thomas
Vendredi
15 heures : l'équipe au complet s'est retrouvée chez Christophe pour charger le matériel à acheminer vers Nouziers. Seul le prototype reste sur place. L'équipe
craint les indélicatesses d'individus malveillants. Elle préfère
assurer la sécurité.
La
petite ville de Nouziers entame sa métamorphose annuelle, tel un bel
insecte de printemps.
Tous ces bénévoles, animés d'une grande volonté, font régner dans ce petit bourg une ambiance simple et amicale.
Cette petite commune rurale de 250 âmes, située au nord du département
de la CREUSE en limite de l'INDRE organise depuis bientôt trois
décennies ce rassemblement des amoureux des moteurs à galet.
Chaque
année les habitants, les natifs de la commune et tous les
sympathisants (de toutes les générations) organisent différentes
manifestations dont les 24 heures du Solex.
Tous ces bénévoles, animés d'une grande volonté, font régner dans ce petit bourg une ambiance simple et amicale.
Les chapiteaux se dressent tandis que l'ensemble des bénévoles s'activent à préparer le site dans une ambiance fiévreuse de fête. La Team Galex monte le chapiteau et ferme le camion qui dormira sur place.
SAMEDI
Tout le monde s'active dans les stands. Nombreux sont ceux qui se connaissent, fraternisent, échangent des informations, parlent technique et mécanique. Les regards glissent sur les machines, question de relever comment s'est préparé le concurrent. Chacun sait qu'il est trop tard mais cela rassure ou agace selon les cas. Les rutilantes machines sont encadrées, soignées, bichonnées.
L'équipage 68 se compose au féminin.
Pascaline et Valérie sont au taquet.
Le 10 l'un des grands favoris de l'épreuve,
vainqueurs de l'édition 2012
et des six heures de Bredons il y a trois semaines.
vainqueurs de l'édition 2012
et des six heures de Bredons il y a trois semaines.
C'est
le moment des essais libres avant de passer au contrôle technique qui, à
l'issue de ceux-ci, verra chaque machine remisée au parc coureur
fermé jusqu'au départ de la course à 17H.
A 14 heures, début du contrôle technique et vérifications des passeports de chaque pilote. Deux moteurs autorisés durant la course sont marqués d'un sceau officiel, le véhicule est remisé au parc coureurs jusqu'à l'heure du départ. Chacune des soixante-dix-huit équipes n'a plus qu'à patienter pour trouver un peu de repos et de sérénité.
Les
équipes à surveiller sont L'équipe 55 vainqueur de l'épreuve en
2013 et 2014, l'équipe 10 vainqueur de l'épreuve en 2012.
Maintenant le sort en est jeté. Il n'y a plus qu'à attendre.
L'équipe
GALEX ne compte que deux coureurs cette année. Un troisième pilote a fait
défection en dernière minute et l'équipe n'a pas voulu se risquer à en engager un au pied levé sans bien le connaître. Christophe et Thierry devront
assurer l'intégralité de la course en se relayant toutes les
heures. Pas de quoi vraiment pouvoir se reposer entre les relais. Mais qu'importe !
Ils sont partis. L'équipée sauvage peut commencer.
Çà vrombi, pétarade, empeste l'atmosphère. Le bruit et la fureur se
sont emparés de la quiétude de Nouziers. Le "Bol d'or" du Solex vient de démarrer.
Au terme de la première heure de course, en dépit d'une petite défaillance de batterie qui a contraint Christophe à rentrer précipitamment au stand, Thierry prend la relève. L'équipe est en 17ème position au général.
La Team
Galex a fait 17 tours a raison de 70,44 kmh avec un meilleur tour en
2m54.
On the road again !
Les heures s'égrènent tel un chapelet de capucin surexcité. Je m'y connais en capucin.
Le moteur tourne comme une horloge. Au fil des relais l'équipe gagne des places et remonte de la dix septième place à la douzième.
Christophe Sebert
Notre équipe voisine, entièrement féminine, essuiera bien des déboires. les 5 premières heures de course s'effectueront sans aucun souci. Mais, avec le début de la nuit les
problèmes mécanique commencent. Charles, le mécano, trouve la panne : problème
d'allumage. Il se lance dans la réparation. Les filles espèrent reprendre la course. comme elle ne sont que 2 pilotes elles décident de ne repartir qu'au petit
matin. Valérie se lance vers 6 h. Au bout de
200 mètres de circuit panne. Valérie est contrainte, comme le règlement l’exige, de faire le tour du circuit en poussant sa machine. Pascaline repart vers 8h, mais à la fin de son deuxième
tour elle tombe en panne d'essence. Retour au stand. Lorsque Valérie prends le relais, dans le virage du Grimpillon le vrombissant n°5, qui gagnera l'épreuve, "l'envoie au tapis". Fin la course pour l'équipe 68. Valérie à la clavicule gauche cassée et une entorse au pouce droit. Elles espèrent revenir en
2016. Bravo les filles.
Avec la chute du jour le voyage au bout de nuit entame sa chevauchée de Walkyries.
La fête continue jusqu'à plus soif. Le restaurant ne désemplit pas jusqu'à sa fermeture et la buvette fera le plein tard dans la nuit.
Les relais s'effectuent avec une grande régularité. L'équipe montre une magnifique cohésion. A la mi-nuit elle grappille quelques places. Elle gagne la dixième qu'elle ne quittera plus avant six heures du matin, hormis peut-être le petit coup de mou d'un concurrent qui les verra progresser à la neuvième une heure durant.
Cette
nuit sans sommeil semble une éternité. A chaque heure de course
je vais chercher la fiche de situation. Les stands de
restauration ont fermé.
Il
est 4 heures. Un froid de gueux s'est installé. Les nerfs sont à vifs mais les coureurs tiennent bon.
Un
DJ sous chapiteau fait la misère jusqu'à cinq
heures du matin. Les survivants ne titubaient pas que de fatigue. Filles autant que
garçons.
Et voici que les haillons de nuit s'effilochent.
Avec
la levée du jour, je reste pétrifié tel un condamné à mort. J'avale un café fort. Heureusement que ma mission, en plus des
photos et du reportage est de récupérer la fiche de classement à chaque tour de
cadran, ce qui m'autorise une balade revigorante pour ma vieille
carcasse.
Il est six heures du matin. Les machines et les organismes ont souffert.
L'abandon de l'équipe Bonnet numéro 10, alors leader, consécutif à
une chute et à une casse du cadre redistribue
les cartes.
La team GALEX est à la huitième place. Elle dispose de cinq tours d'avance sur son poursuivant direct. Il lui faut assurer coûte que coûte. Les deux pilotes sont confiants même si Patrick et Christophe doutent indirectement de leur machine. Trop beau pour être vrai, ronchonne Christophe, alors que pannes et abandons s'enchaînent chez les concurrents. Ce sont certes les aléas de la course, mais personne ne s'en satisfait. Un concurrent est un adversaire que tout un chacun se doit de respecter. On ne se réjouit jamais de la poisse des autres. Personne n'est jamais à l'abri de rien. Il reste 11 heures de course.
A 9h30 du matin, tandis que Thierry est parti prendre un café, Christophe rentre en catastrophe au stand. La patte du carburateur est cassée. Ce que craignait Christophe est arrivé. Le temps passé au stand ne doit pas excéder vingt minutes pour conserver la huitième place. Christophe récupère la pièce sur le moteur de secours et la monte avec dextérité. Lorsque la pièce est changée et que l'équipe repart, elle se trouve reléguée à la neuvième place, place qu'elle perdra ensuite vers 11 heures du matin.
La matinée s'écoule doucement. Avec l'arrivée d'un soleil chaleureux, pointent du nez les spectateurs nombreux venus assister à la fin du combat que ce livrent les équipages encore en lice.
Comme tout vient à point à qui sait attendre arrive le dernier relai, la dernière heure de course. Christophe est exténué.
Au terme d'une très belle
course, l'équipage
numéro 5 de David Bret-Drevon, Steve Cervellin et Nicolas Ghilain, aligné en Super Prototype, a dominé les débats, battant des
records de tours et améliorant le record de distance de l'épreuve
pour atteindre les 492 tours soit 1 796 kilomètres en 24 heures.
L'équipe GALEX se classe à la sixième place avec, excusez du peu, cinquante tours de moins que l'équipage vainqueur.
Comme l'écrit dans son édition de lundi le journal La Montagne : "L'épreuve
2015 n'a pas connu d'accidents majeurs malgré cinq sorties
d'ambulances consécutives à des chutes."
"Moins de
concurrents engagés cette année du fait d'une hausse des primes
d'assurance et des frais d'organisation, mais du public et peu de
casses graves. A l'heure du bilan, les organisateurs, le comité des
fêtes de Nouziers (qui a travaillé avec le soutien de la commune),
étaient plutôt satisfaits des 24 heures de Nouziers qui se sont
déroulées samedi et dimanche. Le record de distance a été battu
lors de cette épreuve d'endurance par l'équipage numéro 5, venu de
Grenoble : 492 tours soit 1 796 kilomètres parcourus en 24 heures.
Cette 29e édition a été à la hauteur de sa réputation avec de
belles pointes de vitesse et toutes les catégories de solex
représentées : origine, origine amélioré, promotion, Prototype et Super-Prototype. Avec son circuit sélectif de 3,6 km, qui alterne
lignes droites et côtes, la compétition d'endurance de Nouziers
reste la plus ancienne de France et certainement l'une des plus
prestigieuses. (...)"Patrick, Thierry et Christophe particulièrement satisfaits de leur prestation lors de cette édition 2015, fêtent raisonnablement l'événement, légèrement amers d'avoir laissé filé la cinquième place pour une poignée de secondes.
CLASSEMENT HEURE PAR HEURE DE LEQUIPE GALEX
18
heure 01 heure 17 ème place 19 tours, 70.44 km/h
19
heure 02 heure 15 ème place 37 tours, 69,53 km/h
20
heure 03 heure 14 ème place 56 tours, 69,40 km/h
21
heure 04 heure 14 ème place 75 tours, 69,04 km/h
22
heure 05 heure 12 ème place 95 tours, 69,23 km/h
23
heure 06 heure 12 ème place 111 tours, 68,19 km/h
24
heure 07 heure 10 ème place 128 tours, 67,55 km/h
01
heure 08 heure 10 ème place 147 tours, 67,35 km/h
02
heure 09 heure 10 ème place 166 tours, 67,27 km/h
03
heure 10 heure 10 ème place 182 tours, 66,95 km/h
04
heure 11 heure 09 ème place 200 tours, 66,81 km/h
05
heure 12 heure 10 ème place 218 tours, 66,68 km/h
06
heure 13 heure 08 ème place 237 tours, 66,55 km/h
07
heure 14 heure 08 ème place 254 tours, 66,30 km/h
08
heure 15 heure 08 ème place 272 tours, 66,47 km/h
09
heure 16 heure 09 ème place 291 tours, 66,55 km/h
10
heure 17 heure 09 ème place 303 tours, 65,45 km/h
11
heure 18 heure 10 ème place 322 tours 66,30 km/h
12
heure 19 heure 10 ème place 341 tours, 65,88 km/h
13
heure 20 heure 10 ème place 360 tours, 66,55 km/h
14
heure 21 heure 09 ème place 379 tours, 65,97 km/h
15
heure 22 heure 09 ème place 398 tours, 66.44 km/h
16
heure 23 heure 05 ème place 417 tours, 66.24 km/h
17
heure 24 heure 06 ème place 438tours, 66.38 km/h
Le palmarès 2015
Super-prototype : 1- Equipage 5 (Bret-Drevon, Cervelin, Ghilain). 2- Equipage 69. 3- Equipage 19.
Prototype : 1- Equipage 47. 2-Equipage 16. 3- Equipage 46. Promotion : 1- Equipage 34. 2- Equipage 18. 3- Equipage 67 et 11.
Origine : 1- Équipage 73. 2 -Équipage 50.
Origine amélioré : 1- Équipage 60. 2- Equipage 40. 3- Équipage 38.
Toute l'équipe GALEX remercie chaleureusement l'ensemble des sponsors de leur aide sans laquelle sa participation aurait été compromise.
Bravo au Comité d'organisation et à ses huit cents bénévoles.
Les sponsors de l'équipe GALEX :
SARL EGC 23, carrelage.
SARL Pouzeaud, plomberie, électricité.
SARL Marthial Eric, électricité.
Le fournil de Claude, boulangerie.
Aluminium Nuno, porte, fenêtres, volets.
SARL Pro-Fusion, pièces carbone.
SARL LS, motos.
SARL BTP Dalby.
Domespace, grill.
Restaurant Le Divino.
Garage Ford, Martin, Gueret.
Intermarché Bonnat.
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