lundi 26 septembre 2011

Valérie Simonnet à St Merry



LA CHUTE. L’œuvre récente de Valérie Simonnet a pour sujet la ville et plus particulièrement la solitude de l’homme dans les foules et les lieux.

Pour la Nuit Blanche, l’artiste parle des villes et des paysages du Québec ; elle propose une œuvre fortement émotive et méditative sur la disparition-absence d’un être cher, sur la manière dont l’homme y fait face, sur les lieux qui résonnent du manque.

Or une des veines traditionnelles de la peinture, notamment d’église, a été de montrer des anges de réconfort, des messagers qui viennent auprès de l’homme blessé ou esseulé.



Valérie Simonnet, un peu comme Wim Wenders dans le film « Les ailes du désir », reprend le sujet d’une autre manière : l’homme a pour partie les attributs de l’ange, d’où les ailes de ses personnages.


Comme l’ange, il visite une terre qu’il juge parfois inhabitable, où l’incommunicable prévaut, où l’harmonie semble si lointaine. De son côté, comme l’homme, l’ange est vulnérable et comme lui il chute, il est seul.



Mais en fait, cette œuvre, faite d’un nombre limité de photos finement ciselées, est bien plus proche des réalisationsdu vidéaste Paul Chan, qui dit le désir de spiritualité dans une société saturée d’objets de consommation et de signes ayant presque des statuts de dieux mais ne pouvant pallier le manque fondamental en tout être humain.



Pour Valérie Simonnet, l’homme est incomplet, mais il a des ailes si l’on veut bien les voir…




Elles lui permettent de visiter les terres de l’émotion et de l’empathie…

Nuit blanche, église St Merry, Paris le 1er octobre.

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