Cette exposition sur l’art et la culture de la Neue Sachlichkeit
(Nouvelle Objectivité) en Allemagne est la première vue d’ensemble sur
ce courant artistique en France. Outre la peinture et la photographie,
le projet réunit l’architecture, le design, le cinéma, le théâtre, la
littérature et la musique.

Métropole
au cœur d’une Europe traversée de multiples crises, foyer choisi par
tant d’artistes, Berlin est un carrefour où se croisent les enjeux
géopolitiques et les nouvelles formes de la création, l’hospitalité
envers les réfugiés et les mutations de l’urbanisme, les traces d’une
histoire heurtée et l’expression des générations à venir. Croisant tous
les arts et toutes les disciplines, dans des ambiances festives et
sérieuses, « Berlin, nos années 20 » est une invitation à interroger ce
qui fait battre le cœur de Berlin en ces nouvelles années vingt : sa
place dans le monde, son univers littéraire ou théâtral, ou encore ses
scènes électro ou queer…


Du
rap de Yetundey au théâtre de Rimini Protokoll, de la parole de Thomas
Ostermeier, Wolfgang Tillmans ou Tino Sehgal aux chorégraphies filmées
par Meg Stuart sur les toits de Berlin, toutes les facettes de la ville
se dévoilent en salle et dans le Forum, dans une scénographie originale
conçue par le collectif berlinois Raumlabor (Lion d'or de la Biennale
d'architecture de Venise 2021).
En invitant de grandes
voix à raconter « leur » Berlin ; en conviant la Berlinale à prendre ses
quartiers à Paris pour une édition spéciale de ce grand festival de
cinéma, le Centre Pompidou, la Bibliothèque publique d’information (Bpi)
et l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam)
ne vous convient pas seulement à découvrir celles et ceux qui font
l’actualité de la capitale allemande : ils vous invitent à regarder le
monde depuis cette ville hors-normes.
Il photographiait les paysans, les ouvriers,
les femmes, les artistes… dans l’Allemagne du premier XXe siècle. Dans
le cadre de l’événement “Allemagne/Années 1920/Nouvelle
Objectivité/August Sander”, le centre Pompidou expose le travail de ce
témoin essentiel des révolutions de son temps. À voir jusqu’au 5
septembre.

Près de 1 800 négatifs, 619 images, 45 portfolios et des centaines d’hommes, de femmes, d’enfants. Projet fou qu’Hommes du XXe siècle, « œuvre majeure de l’histoire de la photographie, traversée par les forces et les contradictions d’une Allemagne qui bascule dans le fascisme »,
analyse le conservateur Florian Ebner et cocommissaire de l’exposition
qui lui est consacrée au Centre Pompidou. Son auteur ? Le grand portraitiste allemand August Sander (1876-1964). « On
oublie souvent que c’était un photographe ambulant : toutes les fins de
semaine, il arpentait la forêt du Westerwald, au sud de Cologne, à la
recherche de personnes à photographier. » De la petite gitane au
pâtissier, toute la société défile devant l’objectif d’August Sander.
Son style ? Documentaire, à savoir des portraits archétypaux, pris selon
un même protocole, mettant en avant non pas l’intériorité, mais les
signes extérieurs des sujets photographiés, habit ou posture.
