mardi 31 mai 2011
lundi 30 mai 2011
dimanche 29 mai 2011
samedi 28 mai 2011
vendredi 27 mai 2011
jeudi 26 mai 2011
Peuples de Gauche
mercredi 25 mai 2011
La Creuse par le trou d'une aiguille (2)
mardi 24 mai 2011
la Creuse par le trou d'une aiguille

lundi 23 mai 2011
Vers Balbec-plage.
"Dans le petit chemin de fer d'intérêt local qui devait nous conduire à Balbec-Plage, je retrouvai ma grand'mère mais l'y retrouvai seule - car elle avait imaginé de faire partir avant elle pour que tout fût préparé d'avance (mais lui ayant donné un renseignement faux n'avait réussi qu'à faire partir dans une mauvaise direction), Françoise qui en ce moment sans s'en douter filait à toute vitesse sur Nantes et se réveillerait peut-être à Bordeaux. - A peine fus-je assis dans le wagon rempli par la lumière fugitive du couchant et par la chaleur persistante de l'après-midi (la première, hélas ! me permettant de voir en plein sur le visage de ma grand'mère combien la seconde l'avait fatiguée), elle me demanda : "Hé bien, Balbec ?" avec un sourire si ardemment éclairé par l'espérance du grand plaisir qu'elle pensait que j'avais éprouvé, que je n'osai pas lui avouer tout d'un coup ma déception. D'ailleurs, l'impression que mon esprit avait recherchée m'occupait moins au fur et à mesure que se rapprochait le lieu auquel mon corps aurait à s'accoutumer. Au terme, encore éloigné de plus d'une heure, de ce trajet, je cherchais à imaginer le directeur de l'hôtel de Balbec pour qui j'étais, en ce moment, inexistant, et j'aurais voulu me présenter à lui dans une compagnie plus prestigieuse que celle de ma grand'mère qui allait certainement lui demander des rabais. Il m'apparaissait empreint d'une morgue certaine, mais très vague de contours."
"A tout moment le petit chemin de fer nous arrêtait à l'une des stations qui précédaient Balbec-Plage et dont les noms mêmes (Incarville, Marcouville, Doville, Pont-à-Couleuvre, Arambouville, Saint-Mars-le-Vieux, Hermonville, Maineville) me semblaient étranges, alors que lus dans un livre ils auraient eu quelque rapport avec les noms de certaines localités qui étaient voisines de Combray."
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en Fleurs.dimanche 22 mai 2011
Le masque du démon (1960)
samedi 21 mai 2011
La canonnière du Yang-Tsé (1966)
Je ne sais comment qualifier ma conduite mais avec le recul de l’âge je dois bien admettre que durant enfance et adolescence je fus un sombre crétin porté par la fatalité et le cours des choses. En bref, je me laissais vivre. vendredi 20 mai 2011
Alexandre le bienheureux (1967)
jeudi 19 mai 2011
mercredi 18 mai 2011
La motocyclette (1968)
lundi 16 mai 2011
Vynalek Zkazy de Karel Zeman (1958)
dimanche 15 mai 2011
Le Cerf-volant du bout du monde (1958)
samedi 14 mai 2011
Quand passent les cigognes (1958)
jeudi 12 mai 2011
Terrence Malick
Cinq films en 36 ans de carrière. Voilà un des éléments qui sert à fonder le mythe Malick. Précision, sobriété, justesse. Certains détracteurs parlent de maniérismes. Les plus philosophes diront qu’il possède le rythme du monde, le battement de cœur la terre est son métronome.
Dans La balade sauvage en 1973 sa première œuvre, il esquisse déjà dans certains plans un élément qui deviendra sa marque de fabrique : la révélation de l’état de l’homme par contraste avec le monde. Cet élément est clairement un élément que l’on retrouve dans le Walden de Thoreau. Ce dessin de l’homme par le monde atteint sa maturité dans le film suivant Les moissons du ciel en 1978.
Vingt ans s’écoulent, personne ne sait ce qu’il devient mais en 1998 il revient avec un casting d’exceptions dans La ligne rouge, non un film de guerre mais un film sur la vie, la mort, l’humanité. Là encore, la nature terrible exprime ce que l’homme est incapable d’exprimer. A côté de la boucherie, les indigènes, ils ne sont pas des hommes comme nous occidentaux. Ils font partie de la nature, ils sont la nature et vivent en harmonie avec elle. Rêve brumeux et souvenir évanescent d’un Eden terrestre du héros ou paradis qu’il rejoindra ? Avec Le Nouveau monde en 2005 il continue dans la thématique de l’intrusion des maux de l’homme dans l’Eden terrestre. Le film nous conte l’établissement d’une colonie anglaise en Virgine au début du XVIIe siècle et l’amour naissant entre Pocahontas et John Smith. Amour platonique, amour naturel, rencontre et fusion de deux êtres dans une nature en fusion avec les indiens.
En sélection officielle, Terrence Malick présentera Tree of life (dont le scénario est écrit depuis près de 30ans) avec Brad Pitt et Sean Penn. On peut encore s’attendre à un grand questionnement métaphysique sur la place de l’homme dans l’univers.mercredi 11 mai 2011
Les quatre cents coups, François Truffaut (1959)
mardi 10 mai 2011
lundi 9 mai 2011
Les passages couverts de Paris
dimanche 8 mai 2011
Arrivée à Balbec
"C'étaient, dominant la mer lointaine du haut de leur dune, ou s'accommodant déjà pour la nuit au pied de collines d'un vert cru et d'une forme désobligeante, comme celle du canapé d'une chambre d'hôtel où l'on vient d'arriver, composées de quelques villas que prolongeait un terrain de tennis et quelquefois un casino dont le drapeau claquait au vent fraîchissant, évidé et anxieux, de petites stations qui me montraient pour la première fois leurs hôtes habituels, mais me les montraient par leur dehors - des joueurs de tennis en casquettes blanches, le chef de gare vivant là, près de ses tamaris et de ses roses, une dame, coiffée d'un "canotier", qui, décrivant le tracé quotidien d'une vie que je ne connaîtrais jamais, rappelait son lévrier qui s'attardait et rentrait dans son chalet où la lampe était déjà allumée - et qui blessaient cruellement de ces images étrangement usuelles et dédaigneusement familières, mes regards inconnus et mon cœur dépaysé." Marcel Proust, à l'ombre des jeunes filles en fleurs.
















