samedi 10 avril 2021

1970 et les autres (23 ) Curtis Gordon, Mobile Alabama.

 

 


 

    Et voilà Mexico une mégalopole de 30 millions d'habitants , ville musée, belle et assoupie d’une part, moderne et vivante d’autre part, riche de parcs et de jardins, de petites places paisibles, de rues et marchés animés. L’atmosphère y est élégante dans ses cantinas, business center et monastères plusieurs fois centenaires, dancings rétro et clubs électro. Autant de contrastes qui définissent la Gigante Ciudad de México comme un concert de cultures, de traditions et de modernité.

     Une ville qui ne connait pas de juste milieu et offre le pire comme le meilleur. Pour le meilleur sa riche vie culturelle, ses musées, ses nombreux théâtres qui offrent ballets, opéras et concerts de classe mondiale, passant de la Marimba à Mozart. Pour le pire sa pollution et son insécurité, on y entre inquiet et on la quitte émerveillé…

    Vous vous doutez qu'entre le pire et le meilleur nombreux sont ceux qui ont choisi le pire. Nounours faisait de multiples conversions pour s'adapter aux tarifs locaux de la prostitution et pliait consciencieusement ses billets afin de ne pas être pris au dépourvu. Je réservais mes deniers pour la Nouvelle Orléans afin de me gorger de musique.

    Cela ne m'a pas empêcher d'aller flâner les zones touristiques et d'y faire l'acquisition d'une splendide veste en laine en prévision des frimas à venir dans la métropole,une veste que Starsky m'a gagné au jeu en trichant.

 


 Une veste en daim à franges identique à celle de John Voight dans Macadam cowboy, de quoi passer pour un con et un flambeur dans la banlieue ouvrière devenue la Seine Saint Denis en 1968. 

 


 

    Bien entendu les sombreros firent florès à bord. Une armada de zapatistes d’opérette. Mon fils à toujours celui que je lui ai laissé sans avoir jamais osé le brûler par respect pour son père. J'en suis ému car il bouffe une place grande comme un lustre sans jamais briller. La veste à franges d'accord, passe encore, mais coiffé d'un sombrero on est vite repéré à Bobigny.

« Un Mexicain basané/Est allongé sur le sol/Le sombrero sur le nez/En guise, en guise, en guise, en guise, en guise, en guise de parasol »
Comme le chante Marcel Amont je vais peut être lui conseiller de s'en servir comme parasol pour manger sur sa terrasse en Seine et Marne.

Bref. A l'époque je ne m'en souciais guère en dégustant la bière locale. Il me fallait digérer le coup de la Jeanne d'Arc.

    Est il besoin de présenter la Jeanne d'Arc, ce porte hélicoptères Ambassadeur de la France autour du monde, la « Jeanne » a reçu et formé au cours de ses 45 campagnes d'application, des milliers d'officiers de Marine et des différents corps d'officiers de la Marine (commissaires, médecins, administrateurs des affaires maritimes). Ce fut un moule unique où se forgèrent les caractères, où les élèves de l'Ecole navale passaient du statut d'étudiant à celui de marin, s'engageant pour la première fois dans les postes de responsabilité et de compétences techniques qui allaient être les leurs tout au long de leur carrière militaire.

    Que du lourd quoi ! De quoi les détester. Encore plus lorsque ce bâtiment école à détrôner l'aviso escorteur E.V Henry et prit sa place pour une meilleure représentativité nationale à la Nouvelle Orléans. Je l'avais amère. Je n'étais pas le seul. Nous devrions nous contenter d'une escale à Mobile en Alabama, située sur le fleuve Mobile, plus grande municipalité de la côte du golfe du Mexique entre La Nouvelle-Orléans en Louisiane et St. Petersburg en Floride. 

 

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