lundi 30 décembre 2019

1969 l'année de mes 16 ans (20) : The Who : Tommy (1969)





   La lecture des différents billets de cette chronique porterait à croire que cette année 1969 fut idyllique. Ce fut une catastrophe.
   Je ne sais comment qualifier ma conduite mais avec le recul de l’âge je dois bien admettre que durant enfance et adolescence je fus un sombre crétin porté par la fatalité et le cours des choses. En bref, je me laissais vivre. Ainsi, alors que le monde bouillait et explosait autours de moi je me révélais simple spectateur, plus enclin à la rêverie et à la paresse que véritable acteur des événements de ma propre vie.
    Porté donc par la flânerie et l'insouciance je fus viré du Lycée d'enseignement commercial Georges Elie à Bondy à la fin de l'année scolaire 1969. Je réussi à capter dans la boîte aux lettres de mes parents la sinistre nouvelle et accusait le service public d'ingérence chronique pour ne pas avoir reçu les résultats en temps et en heure. Je pu ainsi profiter pleinement de mon été avant d'attaquer la rentrée de septembre. Et septembre arriva. Ma mère pour l'occasion avait acheté un ensemble à chevrons couleur poireaux pommes de terre du meilleur chic, chaussettes montantes et chaussures à pompons. De quoi attiser les convoitises parmi mes camarades habillés ridiculement en jean et tennis. J'eus un franc succès. Et une fois que tout le monde eu regagné les classes, je plaidais ma cause auprès du directeur de l'établissement à qui je contais une vie misérable digne de Victor Hugo. Ce brave homme accepta de me reprendre à l'essai pour un trimestre et je rentrais chez moi le soir même comme un élève flapi de sa journée. Le subterfuge passa comme une lettre à la poste. Pour une fois. Seul le professeur de comptabilité qui avait contribué à mon éviction de l'établissement, m'en promis de belles à la première incartade. Cause toujours. Ceci étant la première incartade arrive en décembre. Pour avoir omis un titre au normographe et des résultats médiocres en comptabilité mes parents furent convoqués par le directeur. J'interceptais trois lettres avant qu'un recommandé mettre fin à cette supercherie. Salaud de services publics. Je passerai la réunion chez le directeur où mon père était à deux doigts de sauter par dessus le bureau du directeur pour me rouer de coups tandis que ma mère me souhaitait de subir tortures et mutilations. Je fut toutefois contrains de rentrer avec eux en priant que ma mère ne trouve ni la boite à outils, ni le chalumeau. J'ai la plante des pieds fragiles. 
Décembre fut bien lugubre. Mon père me chercha illico du boulot en usine. La simple vision des machine outils mutilait chacun de mes membres. C'était bien malin. Qu'allaient faire mes parents d'un homme tronc ?
Alors je me consolais en écoutant les aventures de Tommy, l'histoire d'un garçon aveugle, sourd et muet qui devient un célèbre champion de flipper. Je l'écoutais chez mes potes car ma collection de vinyles fut confisqué ainsi que les BD. Restait un vieux porno usagé mais je n'avais pas le goût à la bagatelle. Restait Tommy dont je ne fis l’acquisition que l'année suivante comme bien d'autres sortis en 1969. 



lundi 23 décembre 2019

1969 l'année de mes 16 ans (19) : Led Zeppelin (1969)





     A l'écoute enflammé de leur premier album, que Led Zeppelin allait devenir un monument du rock était pour nous une évidence émise par quelques copains de cour de récré.

    Pourtant, le casting avait beau rassembler ce qui se faisait de mieux musicalement en Angleterre, sur eux planaient les ombres d'autres groupes qui sont bien mieux cotés à l’époque par la critique comme "Cream" ou les "Yardbirds", où Jimmy Page a œuvré.

   Et puis , "les Beatles", "les Beach Boys" étaient passés par là avec des albums mythiques. Que dire de la scène musicale prolifique de l'époque qu'il serait impossible de citer dans son entièreté mais où l'on trouvait "Jimi Hendrix", "les Rolling Stones", "les Doors", "Janis Joplin" etc…

   Le 12 janvier 1969, le groupe britannique jouait au Fillmore West de San Francisco. L'album Led Zeppelin signé sous le label Atlantic va devenir une des œuvres majeures de la musique pop du XXe siècle. Le public découvre la voix haut perchée de Robert Plant, la frappe lourde comme le pas d'un éléphant qui charge de John Bonham, la basse énergique John Paul Jones, les expérimentations de l'apprenti sorcier et leader Jimmy Page.

   Jimmy Page voulait un groupe qui soit reconnus par ses pairs : ce fut chose faite. Pendant 10 ans, Led Zeppelin va expérimenter, s'envoler au firmament, avec légèreté. 


mercredi 18 décembre 2019

Contre la réforme des retraites à Guéret


      L'intersyndicale a réussi son pari. Plus de 2.000 personnes ont manifesté ce mardi 17 septembre dans les rues de Guéret, un chiffre semblable à la mobilisation du 5 décembre. Tous dénoncent la réforme des retraites.



                                           Cliquez sur les images pour les agrandir













samedi 14 décembre 2019

Huysmans. De Degas à Grünewald, sous le regard de Francesco Vezzoli



Huysmans (1848-1907) a été, à la fin du XIXe siècle, au premier rang du combat pour la nouvelle peinture, les refusés du Salon officiel, qu’on appelait les Indépendants, ou les Impressionnistes. Tout en publiant ses premiers romans sous la houlette de Zola, il attaque férocement les peintres académiques, leur reproche de peindre en atelier des scènes factices, qui n’ont rien à voir avec la vie moderne. Représenter la vie, dans tout son mouvement, dans toute sa crudité, c’est ce qu’il recherchait déjà dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle, et qu’il admire chez ses peintres favoris, Degas surtout, mais aussi Whistler, Pissarro, Cézanne ou Forain - il manifeste cependant quelques réticences à l’égard de Manet ou de Monet. À l’inverse il est fasciné par les univers de peintres fantastiques, hors du monde, comme Redon ou Gustave Moreau, et il le sera de plus en plus par les « primitifs », notamment Grünewald. La crucifixion du retable d’Issenheim deviendra pour lui le modèle du « naturalisme spiritualiste ».

Pierre Jourde, écrivain et co-auteur avec André Guyaux du volume Huysmans (Gallimard, coll. La Pléiade, 2019)




Du 26 novembre 2019 au 1er mars 2020  au musée d’Orsay, Paris

lundi 25 novembre 2019

Jules Adler, peintre du peuple






  Du jeudi 17 octobre 2019 jusqu'au dimanche 23 février 2020.
 Avec près de 200 peintures, dessins, gravures et documents, cette exposition est la première rétrospective consacrée à Jules Adler, un artiste qui laisse une œuvre puissante sur les bouleversements de son temps.
   Né en 1865 à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône, au sein d’une modeste famille juive, Jules Adler est un peintre de la seconde génération naturaliste, dans la lignée des peintres de la réalité initiée par Gustave Courbet (1819-1877), franc-comtois lui aussi.


Peintre du peuple. Jusqu’au 23 février au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme (Mahj), Paris 3e,


mercredi 13 novembre 2019

Adieu Raymond Poulidor


 

          En 1962, j'ai bientôt dix ans et un poste de télévision pour vibrer avec Papa aux exploits de Raymond Poulidor et Jacques Anquetil qui remportera l'épreuve en 1957, 1961, 1962, 1963 et 1964.




    Les équipes nationales sont abandonnées et les sponsors sont légions. Comme beaucoup d'enfants de l'époque j'adorais jouer au Tour de France sur un circuit improvisé avec des billes de couleurs et des figurines pour marquer l'emplacement des concurrents. A dix ans, j'ai des bonbecs plein les fouilles et de billes. 
Aujourd'hui est parti un pan de mon enfance. Merci Poupou.










dimanche 10 novembre 2019

Toulouse-Lautrec résolument moderne, 9 octobre 2019 - 27 janvier 2020, Grand Palais







Bien souvent réduite à la culture de Montmartre, l’œuvre d’Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) offre un panorama plus large, exposé enfin au Grand Palais, du 9 oct 2019 au 27 jan 2020. Si l’artiste a merveilleusement représenté l’électricité de la nuit parisienne et ses plaisirs, il ambitionne de traduire la réalité de la société contemporaine dans tous ses aspects, jusqu’aux moins convenables. 


« Le parcours débute chronologiquement avec les Premières années de formation. Puis, suivront plusieurs sections thématiques. Une première est consacrée au portrait d’homme. Ensuite, il y aura une approche sur la vie moderne et l’écho particulier qu’en donne Lautrec au travers de l’affiche.
 «Toulouse-Lautrec, résolument moderne», du 9 octobre 2019 au 27 janvier 2020 au Grand Palais.

lundi 4 novembre 2019

Jean-Paul Dubois, Tous les homme n'habitent pas le monde de la même façon.


  Le prix Goncourt 2019 a été attribué à Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (L’Olivier). 
 Né en 1950 à Toulouse, où il vit toujours dans la maison de son enfance, Jean-Paul Dubois a longtemps été grand reporter au Nouvel Observateur. Jaloux de son temps et de sa liberté, il l’a quitté le jour même de 2004 où Une vie française (L’Olivier) a reçu le prix Femina. Depuis, il continue d’écrire, tous les trois ou quatre ans, sur les 31 jours d’un mois de mars, un roman dont les personnages s’appellent Paul et Anna, d’une noirceur et d’un humour mélancolique qui les rendent immédiatement reconnaissables.


     Paul est de retour. Il y a longtemps que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Trois ans, je crois. Et puis voilà un nouveau livre, un peu comme une lettre de mon vieil ami "libertaire" qui aurait atterri dans ma boite aux lettres. Un ami que je fréquente depuis 1992, année où une bonne amie m'a offert "parfois je ris tout seul". Et comme l'a écrit ce bon Gustave : "ce fut comme une apparition". J'ai vite rattrapé le retard qui nous séparait en avalant les six livres qui précédaient. Eh puis, après, il m'a fallu patienter pour lire cet auteur discret et penser à cette bonne amie perdue.

    Mais revenons au résumé de son nouveau roman "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon." Voilà maintenant 2 ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison de Montréal. On ne sait pas pourquoi.

La cellule est petite et la promiscuité avec Horton, un Hells Angels un peu spécial, incarcéré pour meurtre, ce qui rend la vie un peu compliquée.

Retour en arrière : Paul est superintendant d’une résidence de 64 appartements. Les corvées ne manquent pas mais il s’accroche à son travail. Il aime ses propriétaires, les gentils et les pénibles.

Quand il rencontre Winona, sa femme tout change. Nouk, petite chienne recueillie par Winona, va compléter son bonheur.

Mais l’ombre au tableau se profile quand un nouveau directeur de l’immeuble est nommé et l’inévitable se produit.

Jean-Paul Dubois Les hommes n'habitent pas le monde de la même façon. l'olivier


Bibliographie de Jean-Paul Dubois à lire absolument.




Tous les matins je me lève (1988)

Paul Ackerman se lève tous les matins, mais à midi. C'est un détail qui change une vie : qui vous met en porte-à-faux avec les autres, un pas à côté du monde.
Ses nuits, Paul Ackerman les passe à écrire des romans pour nourrir sa famille et à mener de front, en rêve, une triple carrière de rugbyman, de golfeur et d'homme-oiseau.
Le reste du temps, il mène une vie qui ne ressemble à rien mais a le mérite de lui ressembler.



Maria est morte (1989)

Sa fille de dix ans est morte en tombant dans les escaliers. Pour retrouver la femme qui l'a quitté et lui dire simplement : « Maria est morte, notre fille est morte », Samuel Bronchowski s'envole pour l'Asie. Au cours de ce voyage épique, il croisera des vieillards cruels, des muets lubriques, des boxeurs fous, des femmes sans âge, des êtres étreints par la sottise et la lâcheté. Et chaque nuit ramènera à son esprit une phrase unique : « Maria est morte. »



les poissons me regardent (1990)

 Rien ne va plus pour Emmanuel Zimmerman. Son métier de journaliste sportif l’ennuie à mourir, sa petite amie vient de le quitter : la vie semble décidément « aussi vide qu’une plage en hiver ». Pour couronner le tout, un forcené vient frapper violemment à sa porte en menaçant de lui refaire le portrait. Et si cet inconnu allait changer sa vie ?
Vous aurez de mes nouvelles (1991)

grand prix de l'humour noir 



 Un psychanalyste devient fou lorsque son patient le quitte ; un mari s'affuble de jupes pour séduire son beau-frère ; assis dans ses toilettes, un homme pense au temps qui manque toujours... Autant de nouvelles humaines et lumineuses, comme une invitation à ôter tous les masques, une promenade tendre et légère dans la folie ordinaire.




parfois je ris tout seul (1992)
 Un électricien victime de fous rires intempestifs perd son travail. Une femme renonce à son fantasme d’amant viril et charbonneux de peur de salir son tailleur beige. Un écrivain brise en mille morceaux, à la fin de chaque livre, le siège sur lequel il l’a écrit… Entre Desproges et Beckett, des instantanés insolites, féroces et extrêmement drôles des petits dérapages de la vie quotidienne.

Une année sous silence (1992)


 Paul Miller s'est coupé du monde. Le déclencheur : le suicide de sa femme, vécu comme une dernière provocation. Installé dans son nouvel appartement comme une bombe à retardement, il épie ses voisins, tourmente sexuellement les jeunes femmes, harcèle un curé libidineux, révère une strip-teaseuse qui brise des vitres avec ses seins, et a totalement renié ses enfants. Mais surtout il se tait.


Prends soin de moi (1993)

Paul Osterman l’a décidé. À 43 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses : arrêter de travailler et se consacrer à quelques occupations gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de soi-même ou la migraine ophtalmique.
Pétillant et corrosif, Prends soin de moi raconte avec un sens de la dérision irrésistible les petits et grands malheurs d’un anti-héros moderne.



La vie me fait peur (1994)

Trente-trois mille pieds, c'est l'altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Dans l'avion qui l'emporte vers Miami, Paul Siegelman s'efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l'ordre : la mort de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses propres errances d'Ibiza à Panama City, ses relations tumultueuses avec les femmes. «Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents», dira-t-il un jour. Et si c'était vrai ?



Kennedy et moi (1996)

Prix France Télévision. 

Kennedy et moi, 1999, adaptation réalisée par Sam Karmann


Samuel Polaris va mal. Très mal. Il achète un revolver, menace l’amant de sa femme et mord sauvagement son dentiste. Mais comment être certain que ce ne sont pas les autres, les gens « normaux », qui ont basculé dans une sorte de folie collective ? Samuel doit reconquérir sa dignité. Même si, pour cela, il doit voler à son psychiatre la montre que portait Kennedy lorsqu’il a été assassiné.



l'Amérique m'inquiète (1996)

chroniques américaines pour le Nouvel Obs
 
Comment se porte l’Amérique ? À quoi rêve-t-elle ? Jean-Paul Dubois croque, au fil de ses voyages, la vie quotidienne de cet étrange pays-continent : ici un magasin spécialisé dans la vente de lunettes pour chiens, là une stripteaseuse qui déclare ses prothèses mammaires comme outil de travail, là encore un combat de gladiateurs modernes ! L’Amérique des possibles fait parfois froid dans le dos… 


Je pense à autre chose (1997)

 Paul Klein a décidé de passer outre au jugement d'autrui et, débarrassé de toute pudeur, il donne libre cours à ses confessions : mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique de Jérusalem, il est persuadé d'être la victime d'un complot familial. Il fouille son passé, évoque les tourments de sa sexualité, l'amour maladroit qu'il a éprouvé pour deux femmes, et sonde la haine sournoise que lui a toujours vouée Simon, son frère jumeau. Ce double machiavélique a-t-il détruit sa vie ?
Une fois de plus, chez Jean-Paul Dubois, les paranoïaques ont raison de se faire du souci.



Si ce livre pouvait me rapprocher de toi (1999)


Le Fils de Jean, 2016, adaptation du roman Si ce livre pouvait me rapprocher de toi par Philippe Lioret, avec Pierre Deladonchamps.

  « C'est à ce moment-là, je crois, que je décidai de partir pour un voyage dont j'ignorais la destination et la durée. J'étais désargenté, désenchanté. Mais je voulais me replonger dans le courant de la vie, me battre pour ou contre quelque chose, retrouver l'envie du bonheur et le goût de la peur, lutter contre la force des vents, éprouver la chaleur, le froid, casser des cailloux et, s'il le fallait, creuser les flancs de la terre. »


Une vie française (2004)

Prix Femina

 Paul Blick a huit ans lorsque son frère meurt brutalement, le jour où la France entérine la Ve République. De Charles de Gaulle à Jacques Chirac, des premiers baisers aux premiers cheveux blancs, Blick hésite entre désir de révolte, confort bourgeois et recherche d’un absolu désillusionné. Cette vie française, à laquelle chacun peut s’identifier, est inscrite dans une Histoire en marche et subit le monde autant qu’elle le construit.


« Hier, j’ai acheté un revolver. Cela me ressemble bien peu. »




Vous plaisantez, monsieur Tanner (2006)

 En chantier, monsieur Tanner (téléfilm), inspiré de Vous plaisantez, monsieur Tanner, 2009, réalisé par Stefan Liberski

 Avant d’hériter de la maison familiale, Paul Tanner menait une existence paisible. Mais depuis qu’il a décidé de la restaurer, rien ne va plus ! Maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous, tous semblent s’être donné le mot pour lui rendre la vie impossible. Chronique d’un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains : le récit véridique d’un chantier infernal, coloré d’une bonne dose d’humour… noir !


Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002)

 chroniques américaines pour le NOuvel Obs.
 
 Du nord au sud et de l’est à l’ouest, Jean-Paul Dubois promène son regard tour à tout ahuri, amusé et inquiet, de l’autre côté de l’Atlantique. Adeptes des extra-terrestres heureux, propriétaires de la Lune, aventuriers héroïques, banals et ruinés à Las Vegas, bourreaux, évangélisateurs itinérants : avant tout, des destins qui témoignent d’une Amérique malade de ses propres rêves.



Hommes entre eux (2007)

 Paul Hasselbank vient d’apprendre qu’il est gravement malade. Son désir ultime : revoir une dernière fois Anna, la femme de sa vie, partie vivre au Canada. Sur les traces de son amour perdu, il croise la route de Floyd Paterson, un bûcheron vivant reclus dans les bois. Entre ces hommes blessés se noue une complicité aussi puissante qu’inattendue…


Les accommodements  raisonnables (2008)

 Paul Stern hésite. Son épouse, Anna sombre peu à peu dans une profonde dépression. Le remariage scandaleux de son père l’accable. La tentation est grande de tout laisser en plan, et l’occasion semble presque trop belle : embauché à Hollywood, Paul rencontre Selma. Elle est le sosie parfait d’Anna, avec trente ans de moins…



 Le cas Sneijder (2011)
Prix Alexandre Vialatte.

La Nouvelle Vie de Paul Sneijder, 2016, adaptation du roman Le cas Sneijder par Thomas Vincent, avec Thierry Lhermitte et Géraldine Pailhas

 Paul Sneijder est l’unique survivant d’un accident d’ascenseur. Sa fille y a perdu la vie. Depuis ce jour, sa perception de la réalité s’est affinée, comme si quelqu’un avait monté le son du vacarme du monde. Comment continuer à vivre, avec une épouse tyrannique qui ramène un poulet rôti les jours où elle voit son amant ? En changeant de métier : promener des chiens, voilà une activité attrayante.

  
La succession (2016)

 Paul Katrakilis est le petit-fils d'un des médecins de Staline, Spyridon, qui a fui l'Union soviétique après la mort de Staline, emportant avec lui un fragment du cerveau du Petit père des peuples, et s'est installé à Toulouse. Son père, Adrian, est lui aussi médecin. Comme son père et son grand-père, Paul fait à son tour des études de médecine, alors qu'il n'a pas la vocation. Les Katrakilis ' Des excentriques. Des fous, peut-être. Tous, y compris la mère et l'oncle de Paul, finiront par se suicider dans des conditions mystérieuses. Paul, lui, mène l'existence d'un homme totalement inadapté au monde, de plus en plus étranger à cette famille qui semble passionnément vouée à sa propre extinction. Cependant, les quelques années qu'il passe en Floride, à Miami, constituent un moment de bonheur unique dans sa vie. Il y rencontre un grand amour, et découvre l'existence du jai alai, ce sport dont la beauté le transporte. Mais ces années heureuses passent vite. Après la mort de son père, il tombe sur d'étranges carnets et comprend enfin ce qu'on lui a toujours caché. Paul va-t-il prendre sa place dans cette lignée d'hommes incapables de vivre Ou bien suivra-t-il son propre destin ?




lundi 28 octobre 2019

Festival d'Amougies 24-28 octobre 1969



 Le  Festival d’Amougies a  eu lieu du 24 au 28 octobre 1969, organisé par l’équipe d’Actuel avec le soutien de la Fondation Ricard. Prévu au Parc de Sceaux, la Préfecture de Paris l’interdit – contribuant ainsi à ériger Actuel et son équipe en artisans « subversifs » de la « contre-culture », et à y installer durablement la pop music et le free jazz.




 Le festival ainsi passé à la postérité comme « d’Amougies » est calqué sur le modèle des festivals de l’île de Wight (août 1968 et 1969) et de Woodstock (août 1969). Il à programmé cependant moins de chanteurs « folk » et ajouté une programmation de musique contemporaine (Pierre Mariétan) et surtout de free jazz. Parmi les groupes pop, on trouve notamment Captain Beefheart, Gong, Pink Floyd, Pretty Things, Soft Machine, et pour le free jazz: l’Art Ensemble of Chicago, Anthony Braxton, Dave Burrell, Don Cherry, Burton Greene, Jean-François Jenny-Clarke, Robin Kenyatta, Joachim Kühn, , Steve Lacy Grachan Moncur III, Sunny Murray, Archie Shepp, Alan Silva, John Surman, Kenneth Terroade, Jacques Thollot, Franck Wright.