jeudi 27 mai 2021

Henri Cartier-Bresson, Le grand jeu. BNF 19 mai-22 aout 2021

 

 


 

La BnF dévoile au public français Henri Cartier-Bresson. Le Grand Jeu, un projet inédit autour de la Master Collection du photographe. L’exposition est le fruit d’une collaboration exceptionnelle entre la Bibliothèque nationale de France et Pinault Collection, avec le concours de la Fondation Henri Cartier-Bresson.

 


 

Ensemble créé en 1973 par l’artiste lui-même à la demande de ses amis et collectionneurs Dominique et John de Ménil, la Master Collection réunit « les 385 meilleures photographies de Cartier-Bresson dans les tirages les meilleurs possibles ». Tirée en six exemplaires répartis à travers le monde, elle offre un panorama exceptionnel de l’œuvre universelle et intime de « l’œil du siècle » et revêt une importance tant historique qu’artistique.

 


 

L’exposition Henri Cartier-Bresson. Le Grand Jeu soumet la Master Collection aux regards de cinq commissaires invités, qui ont en commun d’avoir un lien fort à la photographie : François Pinault, collectionneur, la photographe Annie Leibovitz, l’écrivain Javier Cercas, le réalisateur Wim Wenders et Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la photographie de la BnF. Pas de monographie, ni de thématique, d’aire géographique ou de chronologie dans cet accrochage, mais la confrontation de cinq points de vue sur le travail de « l’œil du siècle », révélée au long d’une déambulation architecturale unique.

 


Bibliothèque François-Mitterrand – Galerie 2
Quai François Mauriac,
75706 Paris Cedex 13

 

vendredi 14 mai 2021

1970 et les autres (25 ) Lou Reed.

 

 


 

    Il restait quelques étapes avant notre arrivée à Lorient mais le cœur n'y était plus. La tête était ailleurs. Commençaient à fleurir telles des fleurs de printemps partout dans le poste d'équipage les malles métalliques que tout un chacun préparait en vue du débarquement. Un beau bordel d'objets en tout genre comme dans un magasin de souvenirs flottants. On évoquait les escales passées, enveloppait les plus fragiles, échangeait les plus saugrenus, balançait les cassés. Un sacré gymkhana avant d'atteindre les toilettes. Les plus prudents restaient couchés. Ce que je faisais de mieux.

    Notre escale à la Martinique, encore marquée par la tempête tropicale « Dorothy » survenue deux ans plus tôt, fut des plus agréables en dépit des rapports parfois tendus avec les fayolais qui voyaient d'un mauvais œil « les colonisateurs » que nous représentions.

    Au milieu des années 1970, 40 % des constructions de Fort-de-France avaient été réalisées sans autorisation et les quartiers insalubres regroupaient un quart des logements, contenant un quart de la population de la commune. Après Nouméa, Fort de France et bien d'autres. Encore une image de la politique française qui est restée gravée dans ma mémoire loin des clichés des plages paradisiaques et d'un paradis touristique. Le paradis pour qui ?

    Hélas, beaucoup s'en foutait. L'important était de s'amuser. Nounours pliait son contingent de billets, cobaye des maladies vénériennes en tout genre. Un scientifique du gonocoque le nounours.

    De Fort de France aux iles Canaries plusieurs jours de mer et de rangements des malles en tout genre. Une escale qui, je dois bien l'admettre, ne m'a laissé aucun souvenir, si ce n'est une cuite mémorable qui m'a définitivement écoeuré du Malaga que je n'ai plus touché depuis. Rien que le mot Malaga me donne encore des haut le cœur. Fils d'espagnol avec une petit cul pour éviter les coups de cornes, j'avais chercher à affronter des vachettes et aurais fini encorné sans la vigilance des mes camarades.

    Puis se furent les Açores dernière étape avant de mettre le cap sur Lorient.

    Et j'écoutais le premier album de Lou Reed après sa séparation avec le Velvet Underground.