mercredi 30 juin 2010

Mieko Tadokoro

Mieko Tadokoro « Ma série « Vitrines » (1997-2008) exprime la dualité des paysages urbains parisiens et des objets réunis sur une même image au travers d’une vitre : les objets dans la vitrine, temporels et réels ; les façades reflétées, durables mais virtuelles. Le sténopé, grâce à sa profondeur de champs quasiment infinie, n’excluant ni les objets, ni les façades de la netteté de l’image, permet de brouiller parfaitement les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. Inspirée par la « Tavoletta » de Filippo Brunelleschi, qui se munit d’un œilleton et d’un miroir pour démontrer le principe de la perspective, je me sers aujourd’hui d’un dispositif optique similaire en conjuguant le sténopé et la vitre afin de fondre le réel et le virtuel. Le sténopé représente la forme la plus pure de la photographie. Il capte au mieux le phénomène magique de la lumière et son principe particulier de la perspective en fait un contrepoint à la nouvelle technologie. » M.T. Mieko Tadokoro vit et travaille à Tokyo. Elle réalise la majeure partie de ses prises de vues à Paris et les expose régulièrement au Japon. Elle a écrit différents manuels sur le sténopé et à créé en 2005 la « Japan Pinhole Society. »
"VARIATIONS & FUGUES EN STÉNOPÉ" dévoile les images réalisées en sténopé par 11 photographes : Sabrina Biancuzzi Richard Caillot Patrick Caloz Bastien Defives Fabrice Lassort Hervé Le Goff Pascale Peyret Gilles Picarel Christian Poncet Frédérique Riba Sarat Mieko Tadokoro. Centre Iris de la Photographie, 238 rue St Martin 75003 Paris du 23 juin au 11 septembre 2010.

mardi 29 juin 2010

Thami Benkirane

Il est des photographies qui ne sont pas Images : Représentations visuelles des objets, mais des "poésies muettes". L’œuvre du photographe marocain Thami Benkirane en est une. La singularité de son approche tient à cette compétence d’éterniser l’éphémère, de rendre merveilleux le banal et de créer un monde unique, où l’émotionnel et le poétique sont d’une vastitude de grande portée et où la magie vous submerge et vous laisse bouche bée. Il n’est pas d’hasard que Magie et Image contiennent les mêmes lettres.
Thami Benkirane a une faculté extraordinaire d’autopsie, selon le sens originel du mot : voir de ses propres yeux. Il accorde aux choses, aux scènes, le temps suffisant du regard, ce qui lui permet de voir ce que dérobe le regard pressé et de présenter le monde qui l’entoure d’un point de vue spécifique, irréductible.
Sur l’un de mes cahiers de notes, je lis : "L’art est une heuristique, l’œuvre n’advient qu’à partir du moment où l’artiste ose expérimenter en s’avançant sur un chemin inconnu : « L’art est expérience, parce qu’il est une recherche, et une recherche non déterminée, mais d »terminée par son indétermination."" . Fin de citation. Ces mots sont extraits de l’hors série de « le nouvel Observateur », consacré au génie de tous les temps et auteur du sourire énigme de Mona Lisa, Léonard de Vinci, et le décrivent. Mais je peux même en dire autant sur la démarche de travail de Thami Benkirane. Il pratique la photo continuellement, déduit ces propres lois selon un subtil équilibre où l’expérimentation et l’imagination s’épaulent l’une l’autre pour engendrer une œuvre.
Il porte en lui un souci de création, un plaisir lors de la pratique de la photo. Il fait et se fait plaisir. La photographie chez lui est une fête. Une fête de couleurs, de formes, de poésies et c’est au spectateur de se lancer et boire jusqu’à l’ivresse.
J’ai découvert, pour la première fois, le travil de Thami Benkirane un peu par hasard. J’ai l’habitude, lors de mes visites à Fès, de faire une tournée dans les établissements culturels et artistiques, la galerie Mohammed Kacimi, les complexes culturels, l’institut français.. etc. C’est dans ce dernier que j’ai vu accrochée son exposition "Moroccan graffiti". deux rencontres plus tard, des e-mails via le net et des visites dans nos blogs respectivement . C’est le premier et le seul, au moins jusqu’à maintenant, qui a pu marquer mon travail photographique et quelques unes de mes habitudes. Merci Thami.
Source : PhotoAyour
A Nimes dans le cadre du Printemps photographique en partenariat avec Negpos et l'Association Marocaine d'Art Photographique Thami Benkirane expose son travail sur la médina de Fès. arré d'ArtBibliothèque des adultes Espace Etude et Recherche du 11 mai au 15 juillet 2010

La Médina de Fès saisie par l’œil aiguisé de Thami BENKIRANE, est cet espace ludique dont le photographe peut se jouer en toute liberté par la composition, de main de maître en l’occurrence, toute en subtilité et en graphique savamment élaborée, parfois au fil du hasard… Patrice LOUBON Faire le portrait photographique de la ville, voilà ce qui semble tenir de la gageure ! Car la cité n’est pas une personne qui pose sereinement devant l’objectif. La ville, enjeu spatial où le paraître est perpétuellement en jeu, se présente sous la forme d’une multitude de faces et de profils. (…) Je vous invite donc à une petite déambulation photographique dans la vieille médina de Fès telle que nous la voyons aujourd’hui en dehors des clichés, des images d’Epinal et du récitatif touristique. Je voudrais vous proposer des mots et des images dont l’association ouvre des horizons susceptibles d’augmenter le potentiel d’intelligibilité des problèmes qui pèsent sur l’espace propre à la médina actuelle.

dimanche 27 juin 2010

France Inter : de Val en pis....

Philippe Val : ex humoriste d'extrême gauche, ex directeur de Charlie Hebdo et protecteur des actionnaires de France Inter. Jean-Luc Hees
A France Inter, «nous sommes sous le choc» Les personnels de France Inter ont adressé jeudi une lettre ouverte à leurs auditeurs, se disant «sous le choc» de l’annonce des licenciements des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte qui, pour eux, pose «la question de la garantie de leur indépendance». «Nous sommes sous le choc de ces annonces aussi brutales qu’incompréhensibles (…) Ce qui se joue à France Inter, au-delà même des personnes concernées, nous semble lourd de symbole quant à l’identité de votre, de notre radio», selon cette lettre signée par les sociétés des journalistes, des producteurs et des personnels administratifs de la station. «Nous, personnels de France Inter, partageons un attachement indéfectible à la liberté de ton, à l’impertinence, à l’exigence, à la différence et c’est ce que nous défendons tous les jours à l’antenne (…) Ces valeurs dont nous sommes fiers et qui représentent l’ADN de France Inter, se trouvent remises en cause et gravement menacées», poursuit le texte. Pour le personnel de la radio, «avec le renvoi de ces deux humoristes se pose la question de la garantie de notre indépendance». (Source AFP)
Depuis sa nomination, le directeur accumule les ratés. Par RAPHAËL GARRIGOS, ISABELLE ROBERTS
«France Inter est une radio qui coûte cher à l’actionnaire, qui n’est pourtant pas très bien traité par la station.» Parmi les multiples boulettes de Philippe Val en un an de France Inter, celle-ci, lâchée en décembre dernier, est la plus magnifique. Car l’actionnaire, c’est Nicolas Sarkozy, celui qui, depuis 2009, nomme les présidents de l’audiovisuel public. Celui à qui il faut donc, à en croire Philippe Val, rendre des comptes. Pataquès. En juin 2009, ce n’est pas le choix de nommer Jean-Luc Hees qui pose problème à Radio France, où l’on ne déteste pas le vieux cow-boy nonchalant à la voix de basse, viré par Jean-Paul Cluzel, mais son ami Val passe très mal. Aucune expérience de direction d’une radio, mais une solide amitié avec Carla Bruni-Sarkozy : d’emblée, l’arrivée de Val déclenche une bronca à France Inter. Il lui faut deux heures pour se mettre la rédaction à dos : sitôt dans les murs, le 18 juin 2009, Philippe Val annonce à Frédéric Pommier, en charge de la revue de presse, qu’il est viré. Bien sûr, Val s’en défend mais, pour les syndicats, Pommier «paie surtout le fait d’avoir cité Siné Hebdo dans la revue de presse». Pour la rentrée 2009, Val prend ses précautions et ne touche qu’à peine à la grille concoctée par son prédécesseur, Frédéric Schlesinger. Mais la moindre de ses décisions est décriée et entachée du soupçon dû au nouveau mode de nomination par l’Elysée. Et Val accumule les ratés. En décembre, outre sa déclaration sur l’actionnaire, il laisse entendre qu’il compte toucher à deux émissions emblématiques de la radio publique : Esprit critique, de Vincent Josse, et Et pourtant elle tourne, de Jean-Marc Four. Rebronca. Val dément. Dénonce des «rumeurs». Seulement voilà, six mois plus tard, en juin, Val éjecte Esprit critique et Et pourtant elle tourne de sa future grille… Sacré pataquès que cette grille (Libération du 18 juin). D’autant que le départ de Nicolas Demorand de la matinale (et il se murmure qu’il pourrait même carrément quitter la station), prime-time de France Inter, ajoute au désordre. Finalement, Val, que Jean-Luc Hees a désormais flanqué de Laurence Bloch venue de France Culture à la rescousse, installera à la rentrée Audrey Pulvar et Patrick Cohen pour une matinale en deux temps… et sans humour. Motion. Pour le reste de la grille, Val enfume, propose les mêmes horaires à plusieurs personnes, fait croire aux collaborateurs de Jean-Marc Four qu’il a lui-même voulu mettre fin à son émission… Résultat : un flou total, des départs (Four quitte Inter pour France Culture) et surtout, vendredi dernier, une motion votée à la majorité par la rédaction d’Inter. Les journalistes y «expriment leur colère face aux choix et aux méthodes de Philippe Val dans la confection de la grille». Joli foutoir. Et qui va certainement se reproduire à France Télévisions : Sarkozy s’apprête à dégainer sa baguette magique pour nommer le successeur de Carolis. Les mêmes causes produisant les mêmes effets : aux abris. . Matin chagrin à la Maison ronde «Val démission ! Val démission !» En direct, hier, un peu après midi, le public du Fou du roi vient d’apprendre que Didier Porte est viré. A la fin de sa chronique, l’humoriste a indiqué avoir reçu une lettre recommandée lui annonçant son licenciement. Signée Philippe Val, le directeur de France Inter. Et les fidèles de l’émission de Stéphane Bern n’ont pas apprécié. Au point que l’antenne a résonné, donc, d’appels à la démission, huées incluses. Au point que Bern himself s’est fendu, et toujours en direct, d’un soutien à Didier Porte et s’est interrogé sur son propre avenir à France Inter. Deux heures plus tôt, dans un entretien au Monde, le président de Radio France, Jean-Luc Hees, annonçait qu’il éjectait Stéphane Guillon des ondes publiques. Il ne fait plus bon rire le matin sur France Inter. Allégeance. La double éviction n’a pas fait marrer l’opposition qui, du NPA au Modem en passant par le PS, a dénoncé le licenciement des deux humoristes : François Bayrou jugeant que «la démocratie a besoin d’humoristes, même s’ils y vont parfois trop fort» et Martine Aubry défendant un «droit à la moquerie et même à l’outrance». A Radio France, c’est la consternation. Le SNJ dénonce une «entreprise d’autodestruction» de la direction, tandis que, pour Sud, Hees et Val «sont les liquidateurs de l’indépendance, de la liberté de ton des antennes de la maison». Et c’est aussitôt le spectre élyséen qui fait son apparition : premier patron de l’audiovisuel public désigné par Nicolas Sarkozy, selon le nouveau pouvoir que le Président s’est arrogé par la loi de mars 2009, Jean-Luc Hees est poissé par ce mode de nomination, et le soupçon d’allégeance le suit comme son ombre (lire ci-contre). Au Monde, pourtant, Hees l’affirme : «J’assume.» «Si l’humour se résume à l’insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais aussi pour moi. […] J’ai un certain sens de l’honneur : je ne peux accepter que l’on me crache dessus en direct.» Val, qui n’a pas donné suite aux demandes d’interview de Libération, a abondé : «Où ailleurs peut- on supporter une chose pareille, se faire pourrir à l’antenne, c’était une atteinte à notre honneur et à notre considération en permanence», a déclaré à l’AFP l’ancien chansonnier et ex-directeur de l’hebdo satirique Charlie Hebdo. Sûr que Stéphane Guillon et Didier Porte ne donnaient pas cher de leur peau. Guillon est dans le collimateur depuis qu’il a moqué Dominique Strauss-Kahn en infatigable coureur de jupons, en février 2009. La chronique déclenche alors l’ire élyséenne. Quand Jean-Paul Cluzel, alors président de Radio France, est remercié, Guillon en est l’une des causes. Du coup, à peine Hees désigné à la présidence de Radio France, il est déjà envisagé comme un tueur à gages de Guillon à la solde de Sarkozy. Averto. Le cas de Didier Porte est plus récent : le 20 mai, il imagine un Dominique de Villepin atteint du syndrome de la Tourette (qui occasionne de brusques bordées d’injures) servant au Président de sonores «J’encule Nicolas Sarkozy !» L’affaire vaudra à Porte un avertissement et déclenchera une note de service de Val : défense de régler ses comptes à l’antenne, sinon, zou, averto. C’est que Stéphane Guillon - et dans une moindre mesure Didier Porte - ne se prive pas de rire à l’antenne de ses déboires avec sa direction. Une attitude de «petits tyrans», selon le terme de Hees. Hier matin, la dernière chronique de Guillon a été applaudie dans le studio, à la demande de Nicolas Demorand. Avant même d’avoir la confirmation qu’il était viré, Guillon a livré un genre de testament radiophonique, raillant notamment «France Inter, une radio de gauche qui licencie comme la pire entreprise de droite».

samedi 26 juin 2010

Richard Caillot

Richard Caillot Pour cette série initiée en 2000 et intitulée « À ma Fenêtre », Richard Caillot revient sur les traces de Nicéphore Niépce réalisant sa première héliographie depuis une fenêtre ouverte sur sa propriété, ou sur celles d’Henri Fox Talbot prenant également son premier sujet de sa fenêtre. Richard Caillot utilise un moyen primitif pour produire des images : une camera obscura munie d’un sténopé (trou réalisé avec une aiguille), en guise d’objectif. Le diaphragme minuscule donne une profondeur de champ infinie, tout est net de quelques centimètres à l’infini, mais sans la précision d’une optique. « Pas besoin d’effectuer un grand voyage, un monde s’ouvre à ma fenêtre. Les images s’élaborent lentement, fruits de la patience et du long temps de pose. La lumière pénètre dans la camera obscura par le sténopé, et laisse son empreinte sur la matière sensible. De ces traces lumineuses va naître une image dans l’obscurité de la chambre noire. » R.C. Le choix du tirage au charbon s’impose naturellement. D’une grande surface noire charbonneuse apparaît l’image, par dépouillement dans l’eau chaude. Richard Caillot est né en 1958 en Bourgogne. Il vit et travaille à Paris.
"VARIATIONS & FUGUES EN STÉNOPÉ" dévoile les images réalisées en sténopé par 11 photographes : Sabrina Biancuzzi Richard Caillot Patrick Caloz Bastien Defives Fabrice Lassort Hervé Le Goff Pascale Peyret Gilles Picarel Christian Poncet Frédérique Riba Sarat Mieko Tadokoro. Centre Iris de la Photographie, 238 rue St Martin 75003 Paris du 23 juin au 11 septembre 2010.

vendredi 25 juin 2010

Tous ensemble pour nos retraites !

Photos Karavan Papou. Cliquez sur les photos pour les agrandir.
"Dès lors que 23 grévistes (les joueurs de l'équipe de France de football) parviennent à modifier l'agenda du président de la République, assez naturellement, on pourrait penser que les responsables syndicaux puissent être reçus" Bernard Thibault
Nous étions deux millions dans toute la France. Ce n'est pas l'avis de tous le monde. "Pour chaque manifestation à Paris, des policiers comptent les manifestants un par un, une méthode artisanale mais très efficace, selon la police, même si le bilan est bien différent du comptage des organisateurs. Ce jeudi, la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP - ex-RG) a positionné deux équipes de deux policiers "aguerris" à ce type de comptage sur le parcours de la manifestation entre la place de la République et celle de la Nation. Assis derrière une fenêtre du premier étage d'un immeuble du boulevard Beaumarchais (XIème), deux fonctionnaires regardent fixement la cabine téléphonique située en face d'eux. A chaque fois qu'ils comptent 10 manifestants franchissant cette ligne virtuelle, ils donnent une impulsion sur le compteur manuel qu'ils ont en main, comme ceux des hôtesses de l'air pour compter les passagers. A un autre endroit plus en amont, un peu après le départ place de la République, deux de leurs collègues font de même. Il s'agit "certes d'une méthode artisanale", reconnaît René Bailly, directeur du renseignement à la préfecture de police de Paris, mais elle est "la plus sincère et la plus objective possible". "On enregistre ce que l'on voit" du "premier manifestant jusqu'à la fin de la manifestation", précise-t-il. Pour l'un de ses collaborateurs, "aucun dispositif technique n'est meilleur que l'oeil humain". Au bout du compte les chiffres des deux groupes, qui peuvent varier de 10% à 15%, sont recoupés avant d'être diffusés, un résultat définitif qui prendra en compte le chiffre le plus haut, selon la police. En appui de ce dispositif humain, les policiers disposent d'une caméra reliée à un disque dur qui enregistre tout le défilé et qui peut servir, en cas de distorsion importante, pour recompter les manifestants après la manifestation. Quant à la différence entre les chiffres de la police et des organisateurs, décalage traditionnel en France, il s'explique, pour un policier, par le fait que ces derniers ont intérêt "à gonfler la participation". Source A.F.P.

Sabrina Biancuzzi

Sabrina Biancuzzi Spécialisée en photographie argentique et en procédés alternatifs est à la fois photographe et graveur. Elle aime le travail de laboratoire et le grain des pellicules. Loin de l’univers digital, elle laisse entrevoir l’intimité de ses voyages et rêves, mêlant ainsi le temps et les souvenirs. La série « Entre Deux », présentée dans l’exposition, propose une série d’images au sténopé sur les rives de la mer du Nord. Elle s’y livre à un exercice de style intime dans lequel elle travaille ses images de manière intemporelle. Un effet accentué par l’utilisation du grand format qui rend difficile la datation des prises de vues qui pourraient avoir été réalisées en début de siècle comme aujourd’hui. Sabrina Biancuzzi, 31 ans, est née en Belgique. Elle vit et travaille à Paris, enseigne également la photographie et anime des ateliers d’arts plastiques.
"VARIATIONS & FUGUES EN STÉNOPÉ" dévoile les images réalisées en sténopé par 11 photographes : Sabrina Biancuzzi Richard Caillot Patrick Caloz Bastien Defives Fabrice Lassort Hervé Le Goff Pascale Peyret Gilles Picarel Christian Poncet Frédérique Riba Sarat Mieko Tadokoro. Centre Iris de la Photographie, 238 rue St Martin 75003 Paris du 23 juin au 11 septembre 2010.

jeudi 24 juin 2010

Agir à St Yrieix les Bois !

Le coeur de St Yrieix les Bois.
Agir à St Yrieix les Bois. Voici la devise brodée sur l’oriflamme de cette petite association derrière laquelle se sont ralliés l'Office de Tourisme Creuse Thaurion Gartempe, les associations de randonnées pédestres du territoire, et les mairies de St Yrieix les Bois, St Sulpice les Champs, Chamberaud et Sous Parsat à l’occasion de cette 6ème fête de la Randonnée organisée cette année dans la commune de St Yrieix les Bois.

Quatre belles randonnées au programme entre 6 et 24 km, un marché de producteurs et une exposition d'artistes locaux dans l’église.

Corinne Chaumeton

Les jours précédents l’événement, il n’avait cessé de pleuvoir. Et je dois reconnaître que je n’en menais pas large en ouvrant la porte de l’église ce dimanche 20 juin par 6° de température au-dessus de zéro. De quoi décourager le plus grand nombre. C’était vraiment mal connaître les randonneurs. A St Sulpice les Champs, « Creuse en marche » sonnait tôt le départ des randonneurs pour effectuer les 24 km du parcours entre St Sulpice et St Yrieix en passant par Concizat, Le Donzeil, Mareilles, et Sous-Parsat.

A Chamberaud dès 9h l’association sportive de Fransèches entrainait derrière elle dans les sentiers tout son petit monde pour un parcours de 15km jusqu’à St Yrieix.
L’association communale « Agir à St Yrieix les Bois » quant à elle, guidait les amoureux de la nature dans les chemins tortueux et vallonnés de notre splendide région sur une boucle de 12km. La dernière de 6km, réservée aux débutants, fit la joie des petits et des grands menée par les ânes de Géraldine et François de la ferme Pays’âne à Le Mondoueix.

Les locataires de la ferme Pays'âne

Cette manifestation fut aussi l'occasion pour la première fois à plusieurs artistes de présenter leur travail au sein de l'église de St Yrieix les Bois, mettant ainsi en valeur les richesses artistiques et le patrimoine communal.

Corinne Chaumeton

Les patchworks de Christina Verhoeven

Patchwork et coussins d'Yvette Lebon

Marc Aram Hairabedian est installé dans la Creuse depuis cinq ans, ... A Paris il a fondé avec des amis une association d'artistes loi 1901 qui a eu de nombreuses activités comme la location de locaux, ateliers, l'organisation de nombreuses expositions, des performances avec l'education nationale,... des clubs, des bars. Sa peinture s'oriente vers une voie abstraite et significative. Il a collaboré avec un groupe de musiciens pendant plusieurs années, ce qui a donné lieu a des performances visuelles et musicales.

Une toile de Marc Aram Hairabedian

L'ombre floue de Marc Hairabedian flâne sur cette exposition.

Deux jeunes peintres ont également accepté d'exposer pour la première fois.

St Yrieix les Bois vu par Bernard Picarat

Le travail de Bernard Picarat.

Corinne Chaumeton dessine depuis toujours. La peinture s'est présentée comme une évidence il y a une dizaine d'années. Elle s'est essayée au gré de son humeur et de son imagination à des séries aux styles très différents. Ses dernières réalisations ont été présentées à St Yrieix les Bois à l'occasion de cette manifestation.

Les toiles de Corinne Chaumeton

L'enluminure, souvent associé à celui de miniature, est une peinture ou un dessin exécuté à la main, qui décore ou illustre un texte la plupart du temps un manuscrit. Deborah Zolty est depuis toujours une amoureuse du Moyen Age. Ses reproductions font renaître cet art que les techniques de l'imprimerie et de la gravure ont fait presque disparaître.

Trevor Groves est né dans le sud-est de l'Angleterre. Il a suivi une formation au collège d'art de Gravesend où il a étudié la peinture, la céramique et la bijouterie. Après son apprentissage il s'est spécialisé dans le dessin et la création de bijoux précieux, en particulier les objets d'or de la faune et de la flore au quartier bijoutier de Hatton Garden à Londres.

Il est installé en Creuse depuis cinq ans, qui lui rappelle le Kent de son enfance. Ses peintures animalières sont remarquables de finesse et de précision.

Trevor s'installe
Le travail de Trevor a été apprécié par les visiteurs.
Fort maladroit de nature, Karavan Papou est tombé dans la Creuse en mars 2000. Depuis il y barbote allègrement avec autour du bide une bouée Fina, obtenue en 1963 par son père au terme de dix pleins de Super sur la route des vacances. Bercé par le courant il est porté rapidement à la rêverie et à la sieste. Depuis la berge son fils lui a jeté un appareil photo afin qu'il immortalise ses rencontres au fil de l'eau et surtout qu'il reste éveillé. A ce jour, il ne sait toujours pas nager.
Mélomane et musicien il joue un peu de vuvuzela lors des matchs de la Coupe du monde de football.
Les artistes présents souhaitent renouveler cette chaleureuse expérience sur une durée un peu plus longue en 2011.
Les Troubadours des Bruyères
A l'issue de cette journée, les randonneurs, les habitants et les artistes se sont retrouvés autour d'un pot de l'amitié animé par les Troubadours des Bruyères.
Un grand merci à l'association Agir à St Yrieix les Bois sans qui rien n'aurait été possible.