lundi 28 octobre 2019

Festival d'Amougies 24-28 octobre 1969



 Le  Festival d’Amougies a  eu lieu du 24 au 28 octobre 1969, organisé par l’équipe d’Actuel avec le soutien de la Fondation Ricard. Prévu au Parc de Sceaux, la Préfecture de Paris l’interdit – contribuant ainsi à ériger Actuel et son équipe en artisans « subversifs » de la « contre-culture », et à y installer durablement la pop music et le free jazz.




 Le festival ainsi passé à la postérité comme « d’Amougies » est calqué sur le modèle des festivals de l’île de Wight (août 1968 et 1969) et de Woodstock (août 1969). Il à programmé cependant moins de chanteurs « folk » et ajouté une programmation de musique contemporaine (Pierre Mariétan) et surtout de free jazz. Parmi les groupes pop, on trouve notamment Captain Beefheart, Gong, Pink Floyd, Pretty Things, Soft Machine, et pour le free jazz: l’Art Ensemble of Chicago, Anthony Braxton, Dave Burrell, Don Cherry, Burton Greene, Jean-François Jenny-Clarke, Robin Kenyatta, Joachim Kühn, , Steve Lacy Grachan Moncur III, Sunny Murray, Archie Shepp, Alan Silva, John Surman, Kenneth Terroade, Jacques Thollot, Franck Wright.








lundi 21 octobre 2019

Degas à l'opéra : 24 septembre 2019 - 19 janvier 2020





   La relation du peintre avec l'Opéra est à découvrir à travers plus de 200 œuvres, avec notamment la présentation inédite en France de la "Danseuse aux bouquets"`



Sur toute sa carrière, de ses débuts dans les années 1860 jusqu'à ses œuvres ultimes au-delà de 1900, Degas a fait de l'Opéra le point central de ses travaux, sa "chambre à lui". Il en explore les divers espaces - salle et scène, loges, foyer, salle de danse -, s'attache à ceux qui les peuplent, danseuses, chanteurs, musiciens de l'orchestre, spectateurs, abonnés en habit noir hantant les coulisses. Cet univers clos est un microcosme aux infinies possibilités et permet toutes les expérimentations : multiplicité des points de vue, contraste des éclairages, étude du mouvement et de la vérité du geste.



Aucune exposition jusqu'ici n'a envisagé l'Opéra globalement, étudiant tout à la fois le lien passionné que Degas avait avec cette maison, ses goûts musicaux, mais aussi les infinies ressources de cette merveilleuse "boîte à outils". A travers l’œuvre d'un immense artiste, le portrait de l'Opéra de Paris au XIXe siècle.

 

Degas à l'Opéra :  24 septembre 2019 - 19 janvier 2020, Musée d'Orsay


mercredi 16 octobre 2019

1969 l'année de mes 16 ans (18) : The Stooges



"1967, James Osterberg, ex-batteur de "The Iguanas", plus connu sous le nom de Iggy Pop, fonde "The Psychedelic Stooges" avec les frères Asheton, Ron à la guitare et Scott à la batterie, ainsi que Dave Alexander à la basse. A la charnière du rock psychédélique et du rock'n roll, "The Stooges" oeuvrent dans le valeureux garage rock fait de mélodies simples, mais ô combien accrocheuses, au son de guitares distordues accompagnant la voix légendaire du frontman.Un Iggy perpétuellement en colère et plein d'ambition qui pousse le groupe à aller de l'avant sans même qu'ils sachent correctement jouer de leurs instruments.(...) Ce n'est que peu à peu que Iggy prend le micro pour déverser sa hargne. Faisant la première partie du "MC5", l'autre groupe de furieux de Detroit, "The Stooges" signent en même temps qu'eux chez Elektra Records (The Doors). Deux albums sortent coup sur coup en 1969 et 1970, il s'agit du nihiliste et précurseur du punk The Stooges et de Fun House, la perle sous acide. Ces deux disques peu vendus à l'époque contiennent pourtant leur lot de pépites inestimables, telles que "1969", "I Wanna Be Your Dog", "Funhouse" ou encore "Down In The Street."
Malheureusement, Iggy l'Iguane devient accro à l'héroine, et le groupe est viré par sa maison de disque. Dave Alexander viré et remplacé par James Williamson, le groupe semble mort en 1971. C'est un David Bowie en pleine envol (c'est l'époque Ziggy Stardust) qui ramasse le groupe et les signe sur son label, Mainman. Désormais, le groupe est employé de Bowie et s'appelle "Iggy & The Stooges", Ron évincé du processus de composition, passant à la basse, alors que Williamson tient la guitare. Raw Power est composé durant l'année 1972 en Angleterre, mais Mainman empêche le groupe de donner le moindre concert et torpille la promotion du disque. Revenus en 1973 aux USA le groupe replonge dans ses travers intoxiqués. Ce qui ne les empêche pas de donner des concerts dantesques dans lesquels Iggy semble toujours prêt à en découdre avec un public qui les rejette. Metallic KO, un live enregistré à Detroit sort en 1976. Nanti de David Bowie à la production, Iggy Pop s'est entre-temps engagé dans une carrière solo avec The Idiot puis Lust For Life, deux albums mémorables. mais ceci est une autre histoire..."

sources Metalorgie




mercredi 9 octobre 2019

1969 l'année de mes 16 ans (17) : Fleetwood Mac : Full album







     Lorsqu'il arrive parfois au détours d'une conversation musicale que soit évoquer le groupe Fleetwood Mac, mes interlocuteurs restent figés sur ce qui est qualifié du Fleetwood Mac «américain» et sa chanteuse Stevie Nicks, seconde partie de carrière de ce groupe qui à vendu plus de 40 millions de disques avec l'album "Rumours" en 1977.

    Même si j'ai écouté sans déplaisir à l'époque cet album, pour ma part je conserve un engouement pour le Fleetwood Mac «britannique» issu de la «British blues explosion» initiée par le légendaire John Mayall au milieu des années 60.
 Créé en 1968 Fleetwood Mac est composé de Peter Green, Mick Fleetwood, John McVie, danny Kirwan et Jeremie Spencer. Le bassiste John McVie , le batteur Mick Fleetwood et le guitariste et chanteur Peter Green tout trois, excusez du peu, anciens membres des Bluesbreakers de John Mayal.

    Peter Green, guitariste virtuose et compositeur (il a remplacé Eric Clapton au sein des Bluesbreakers) est le véritable leader d'un groupe qui joue un blues rock. Il est le compositeur entre autres de Black Magic Women immortalisé plus tard par Carlos Santana.

    À partir de 1969, le Fleetwood Mac est rejoint par un troisième guitariste, en la personne de Danny Kirwan. Le groupe est à son apogée commerciale et artistique, comme en témoigne l'excellent album Then Play On. Le Fleetwood Mac met à profit son inédite structure à trois guitaristes pour quitter les chemins balisés du blues. La tournée américaine programmée au début de l'année 1970 permet aux spectateurs d'entendre d'extraordinaires improvisations de blues-rock, dans lesquelles il est difficile de ne pas percevoir l'influence de certaines drogues hallucinogènes auxquelles les membres du groupe ont été initiés par le Grateful Dead, croisé en chemin. Le Live in Boston, qui date de 1970, est le témoin qui nous reste des magnifiques performances en live du groupe, cette année-là, notamment la deuxième des deux versions longues du titre Rattlesnake shake rassemblées sur le Live in Boston. 
Mais pour le Fleetwood Mac, c'est le chant du cygne. Très fragile psychologiquement, et supportant mal le statut du « guitar-hero » que la presse et le public tentent de lui imposer, Peter Green quitte brutalement le groupe au mois de mai 1970. En proie à des crises de plus en plus aiguës, il finira par se faire interner dans un hôpital psychiatrique.

vendredi 4 octobre 2019

Patrick Modiano : Encre sympathique









    "Il y a des blancs dans cette vie...". Ainsi débute ce roman écrit à la première personne. Dans sa jeunesse, le narrateur (fut chargé par l'agence de détectives Hutte de retrouver une jeune femme disparue, Noëlle Lefebvre. Le dossier est maigre. Tout juste sait-on (mais ce n'est pas certain) que la jeune femme aurait habité rue Vaugelas à Paris.
   Trente ans ont passé. Jean Eyben tente de reconstituer le puzzle de cette affaire irrésolue.
   Le livre que le lecteur tient entre ses mains est en fait le journal de Jean. Il écrit pour se souvenir mais les indices sont épars et la mémoire vacillante. Comment combler les blancs qui persistent?
- Le "chaînon manquant" - Au fil de sa quête, Jean retrouvera les traces enfouies de sa propre vie. "Je finissais par croire que j'étais à la recherche d'un chaînon manquant de ma vie", constate-t-il stupéfait.
"A mesure que je tente de mettre à jour ma recherche, j'éprouve une impression très étrange. Il me semble que tout était déjà écrit à l'encre sympathique (...) Peut-être, au détour d'une page, apparaîtra peu à peu ce qui a été rédigé à l'encre invisible (...) D'une écriture très nette et qui ressemble à la mienne, les explications seront données dans les moindres détails et les mystères éclaircis", se prend-il à espérer.
    Dans le fracas de sa mémoire, Jean se remémore des noms (Gérard Mourade, Roger Béhaviour à moins que ce ne soit Béavioure, Georges Brainos, Sancho...), des lieux (le dancing de La Marine à Paris, un château en Sologne, Annecy...).
   Les plus fidèles lecteurs de l'écrivain âgé aujourd'hui de 74 ans se régaleront des minuscules indices distillés dans les pages du roman publié, comme les précédents, chez Gallimard.
    L'agence de détectives Hutte se trouvait au cœur du roman "Rue des Boutiques obscures", Brainos et la rue Vaugelas apparaissaient dans "L'Horizon", Annecy servait de décor à "Villa Triste"...
   Jean tourne en rond. Son enquête reste au point mort. "Brusquement, j'ai éprouvé une grande lassitude à évoquer le passé et ses mystères. C'était un peu comme ceux qui avaient essayé, pendant des dizaines et des dizaines d'années, de déchiffrer une langue très ancienne. L'étrusque par exemple", se lamente-t-il.
   L'étrusque... comme la langue parlée jadis à Rome. Aucun mot n'est jamais là par hasard dans un roman de Modiano.
   C'est justement à Rome que nous entraîne brusquement l'écrivain. Le lecteur ne lit plus le journal de Jean. Le roman passe à la troisième personne. Deux personnages se rencontrent. S'agit-il de Jean Eyben et de Noëlle Lefebvre?
   Pour saisir le réel, nous enseigne Modiano, il faut faire confiance à l'intuition, à l'imagination du romancier plutôt qu'aux souvenirs flous des témoins. "Demain, promet l'écrivain, ce serait elle qui parlerait la première. Elle lui expliquerait tout.".

mercredi 2 octobre 2019

Trust : Fils de lutte




Dites "Trust" et un titre vous vient inévitablement à l'esprit : Antisocial. S’il reste le morceau le plus connu du groupe, c’est justement parce qu’il est représentatif de cette écriture forte, hargneuse, et sans concession.
Près de 40 ans plus tard, et après plusieurs séparations et reformations, et surtout une tournée qui cartonne depuis décembre 2016, le nouvel album Fils de lutte, sorti ce 27 septembre, reste dans cette même veine : un regard acerbe sur notre société, une révolte qui brûle de l’intérieur, et même un pamphlet adressé directement au président français.



                                     Le groupe Trust dans sa formation actuelle (Eric Mistl)