Le prix Goncourt 2019 a été attribué à Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (L’Olivier).
Né en 1950 à Toulouse, où il vit toujours dans la maison de son enfance, Jean-Paul Dubois a longtemps été grand reporter au Nouvel Observateur. Jaloux de son temps et de sa liberté, il l’a quitté le jour même de 2004 où Une vie française (L’Olivier) a reçu le prix Femina. Depuis, il continue d’écrire, tous les trois ou quatre ans, sur les 31 jours d’un mois de mars, un roman dont les personnages s’appellent Paul et Anna, d’une noirceur et d’un humour mélancolique qui les rendent immédiatement reconnaissables.
Paul est de retour. Il y a longtemps que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Trois ans, je crois. Et puis voilà un nouveau livre, un peu comme une lettre de mon vieil ami "libertaire" qui aurait atterri dans ma boite aux lettres. Un ami que je fréquente depuis 1992, année où une bonne amie m'a offert "parfois je ris tout seul". Et comme l'a écrit ce bon Gustave : "ce fut comme une apparition". J'ai vite rattrapé le retard qui nous séparait en avalant les six livres qui précédaient. Eh puis, après, il m'a fallu patienter pour lire cet auteur discret et penser à cette bonne amie perdue.
Né en 1950 à Toulouse, où il vit toujours dans la maison de son enfance, Jean-Paul Dubois a longtemps été grand reporter au Nouvel Observateur. Jaloux de son temps et de sa liberté, il l’a quitté le jour même de 2004 où Une vie française (L’Olivier) a reçu le prix Femina. Depuis, il continue d’écrire, tous les trois ou quatre ans, sur les 31 jours d’un mois de mars, un roman dont les personnages s’appellent Paul et Anna, d’une noirceur et d’un humour mélancolique qui les rendent immédiatement reconnaissables.
Paul est de retour. Il y a longtemps que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Trois ans, je crois. Et puis voilà un nouveau livre, un peu comme une lettre de mon vieil ami "libertaire" qui aurait atterri dans ma boite aux lettres. Un ami que je fréquente depuis 1992, année où une bonne amie m'a offert "parfois je ris tout seul". Et comme l'a écrit ce bon Gustave : "ce fut comme une apparition". J'ai vite rattrapé le retard qui nous séparait en avalant les six livres qui précédaient. Eh puis, après, il m'a fallu patienter pour lire cet auteur discret et penser à cette bonne amie perdue.
Mais revenons au résumé de son nouveau roman "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon." Voilà maintenant 2 ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison de Montréal. On ne sait pas pourquoi.
La cellule est petite et la promiscuité avec Horton, un Hells Angels un peu spécial, incarcéré pour meurtre, ce qui rend la vie un peu compliquée.
Retour en arrière : Paul est superintendant d’une résidence de 64 appartements. Les corvées ne manquent pas mais il s’accroche à son travail. Il aime ses propriétaires, les gentils et les pénibles.
Quand il rencontre Winona, sa femme tout change. Nouk, petite chienne recueillie par Winona, va compléter son bonheur.
Mais l’ombre au tableau se profile quand un nouveau directeur de l’immeuble est nommé et l’inévitable se produit.
Jean-Paul Dubois Les hommes n'habitent pas le monde de la même façon. l'olivier
Bibliographie de Jean-Paul Dubois à lire absolument.
Tous les matins je me lève (1988)
Paul Ackerman se lève tous les matins, mais à midi. C'est un détail qui change une vie : qui vous met en porte-à-faux avec les autres, un pas à côté du monde.
Ses nuits, Paul Ackerman les passe à écrire des romans pour nourrir sa famille et à mener de front, en rêve, une triple carrière de rugbyman, de golfeur et d'homme-oiseau.
Le reste du temps, il mène une vie qui ne ressemble à rien mais a le mérite de lui ressembler.
Maria est morte (1989)
Sa fille de dix ans est morte en tombant dans les escaliers. Pour retrouver la femme qui l'a quitté et lui dire simplement : « Maria est morte, notre fille est morte », Samuel Bronchowski s'envole pour l'Asie. Au cours de ce voyage épique, il croisera des vieillards cruels, des muets lubriques, des boxeurs fous, des femmes sans âge, des êtres étreints par la sottise et la lâcheté. Et chaque nuit ramènera à son esprit une phrase unique : « Maria est morte. »
les poissons me regardent (1990)
Vous aurez de mes nouvelles (1991)
grand prix de l'humour noir
Un psychanalyste devient fou lorsque son patient le quitte ; un mari s'affuble de jupes pour séduire son beau-frère ; assis dans ses toilettes, un homme pense au temps qui manque toujours... Autant de nouvelles humaines et lumineuses, comme une invitation à ôter tous les masques, une promenade tendre et légère dans la folie ordinaire.
Paul Miller s'est coupé du monde. Le déclencheur : le suicide de sa femme, vécu comme une dernière provocation. Installé dans son nouvel appartement comme une bombe à retardement, il épie ses voisins, tourmente sexuellement les jeunes femmes, harcèle un curé libidineux, révère une strip-teaseuse qui brise des vitres avec ses seins, et a totalement renié ses enfants. Mais surtout il se tait.
Prends soin de moi (1993)
Paul Osterman l’a décidé. À 43 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses : arrêter de travailler et se consacrer à quelques occupations gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de soi-même ou la migraine ophtalmique.
Pétillant et corrosif, Prends soin de moi raconte avec un sens de la dérision irrésistible les petits et grands malheurs d’un anti-héros moderne.
La vie me fait peur (1994)
Trente-trois mille pieds, c'est l'altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Dans l'avion qui l'emporte vers Miami, Paul Siegelman s'efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l'ordre : la mort de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses propres errances d'Ibiza à Panama City, ses relations tumultueuses avec les femmes. «Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents», dira-t-il un jour. Et si c'était vrai ?
Kennedy et moi (1996)
Prix France Télévision.
Kennedy et moi, 1999, adaptation réalisée par Sam Karmann
Samuel Polaris va mal. Très mal. Il achète un revolver, menace l’amant de sa femme et mord sauvagement son dentiste. Mais comment être certain que ce ne sont pas les autres, les gens « normaux », qui ont basculé dans une sorte de folie collective ? Samuel doit reconquérir sa dignité. Même si, pour cela, il doit voler à son psychiatre la montre que portait Kennedy lorsqu’il a été assassiné.
grand prix de l'humour noir
Un psychanalyste devient fou lorsque son patient le quitte ; un mari s'affuble de jupes pour séduire son beau-frère ; assis dans ses toilettes, un homme pense au temps qui manque toujours... Autant de nouvelles humaines et lumineuses, comme une invitation à ôter tous les masques, une promenade tendre et légère dans la folie ordinaire.
parfois je ris tout seul (1992)
Un électricien victime de fous rires intempestifs perd son travail. Une
femme renonce à son fantasme d’amant viril et charbonneux de peur de
salir son tailleur beige. Un écrivain brise en mille morceaux, à la fin
de chaque livre, le siège sur lequel il l’a écrit… Entre Desproges et
Beckett, des instantanés insolites, féroces et extrêmement drôles des
petits dérapages de la vie quotidienne.Paul Miller s'est coupé du monde. Le déclencheur : le suicide de sa femme, vécu comme une dernière provocation. Installé dans son nouvel appartement comme une bombe à retardement, il épie ses voisins, tourmente sexuellement les jeunes femmes, harcèle un curé libidineux, révère une strip-teaseuse qui brise des vitres avec ses seins, et a totalement renié ses enfants. Mais surtout il se tait.
Prends soin de moi (1993)
Paul Osterman l’a décidé. À 43 ans, il est temps de passer aux choses sérieuses : arrêter de travailler et se consacrer à quelques occupations gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de soi-même ou la migraine ophtalmique.
Pétillant et corrosif, Prends soin de moi raconte avec un sens de la dérision irrésistible les petits et grands malheurs d’un anti-héros moderne.
La vie me fait peur (1994)
Trente-trois mille pieds, c'est l'altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Dans l'avion qui l'emporte vers Miami, Paul Siegelman s'efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l'ordre : la mort de sa mère, les acrobaties financières de son père, ses propres errances d'Ibiza à Panama City, ses relations tumultueuses avec les femmes. «Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents», dira-t-il un jour. Et si c'était vrai ?
Kennedy et moi (1996)
Prix France Télévision.
Kennedy et moi, 1999, adaptation réalisée par Sam Karmann
Samuel Polaris va mal. Très mal. Il achète un revolver, menace l’amant de sa femme et mord sauvagement son dentiste. Mais comment être certain que ce ne sont pas les autres, les gens « normaux », qui ont basculé dans une sorte de folie collective ? Samuel doit reconquérir sa dignité. Même si, pour cela, il doit voler à son psychiatre la montre que portait Kennedy lorsqu’il a été assassiné.
l'Amérique m'inquiète (1996)
chroniques américaines pour le Nouvel Obs
chroniques américaines pour le Nouvel Obs
Comment se porte l’Amérique ? À quoi rêve-t-elle ? Jean-Paul Dubois
croque, au fil de ses voyages, la vie quotidienne de cet étrange
pays-continent : ici un magasin spécialisé dans la vente de lunettes
pour chiens, là une stripteaseuse qui déclare ses prothèses mammaires
comme outil de travail, là encore un combat de gladiateurs modernes !
L’Amérique des possibles fait parfois froid dans le dos…
Je pense à autre chose (1997)
Paul Klein a décidé de passer outre au jugement d'autrui et, débarrassé de toute pudeur, il donne libre cours à ses confessions : mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique de Jérusalem, il est persuadé d'être la victime d'un complot familial. Il fouille son passé, évoque les tourments de sa sexualité, l'amour maladroit qu'il a éprouvé pour deux femmes, et sonde la haine sournoise que lui a toujours vouée Simon, son frère jumeau. Ce double machiavélique a-t-il détruit sa vie ?
Une fois de plus, chez Jean-Paul Dubois, les paranoïaques ont raison de se faire du souci.
Si ce livre pouvait me rapprocher de toi (1999)
Le Fils de Jean, 2016, adaptation du roman Si ce livre pouvait me rapprocher de toi par Philippe Lioret, avec Pierre Deladonchamps.
« C'est à ce moment-là, je crois, que je décidai de partir pour un voyage dont j'ignorais la destination et la durée. J'étais désargenté, désenchanté. Mais je voulais me replonger dans le courant de la vie, me battre pour ou contre quelque chose, retrouver l'envie du bonheur et le goût de la peur, lutter contre la force des vents, éprouver la chaleur, le froid, casser des cailloux et, s'il le fallait, creuser les flancs de la terre. »
Une vie française (2004)
Prix Femina
Paul Blick a huit ans lorsque son frère meurt brutalement, le jour où la France entérine la Ve République. De Charles de Gaulle à Jacques Chirac, des premiers baisers aux premiers cheveux blancs, Blick hésite entre désir de révolte, confort bourgeois et recherche d’un absolu désillusionné. Cette vie française, à laquelle chacun peut s’identifier, est inscrite dans une Histoire en marche et subit le monde autant qu’elle le construit.
« Hier, j’ai acheté un revolver. Cela me ressemble bien peu. »
Vous plaisantez, monsieur Tanner (2006)
En chantier, monsieur Tanner (téléfilm), inspiré de Vous plaisantez, monsieur Tanner, 2009, réalisé par Stefan Liberski
Avant d’hériter de la maison familiale, Paul Tanner menait une existence paisible. Mais depuis qu’il a décidé de la restaurer, rien ne va plus ! Maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous, tous semblent s’être donné le mot pour lui rendre la vie impossible. Chronique d’un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains : le récit véridique d’un chantier infernal, coloré d’une bonne dose d’humour… noir !
Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002)
chroniques américaines pour le NOuvel Obs.
Du nord au sud et de l’est à l’ouest, Jean-Paul Dubois promène son
regard tour à tout ahuri, amusé et inquiet, de l’autre côté de
l’Atlantique. Adeptes des extra-terrestres heureux, propriétaires de la
Lune, aventuriers héroïques, banals et ruinés à Las Vegas, bourreaux,
évangélisateurs itinérants : avant tout, des destins qui témoignent
d’une Amérique malade de ses propres rêves.
Hommes entre eux (2007)
Paul Hasselbank vient d’apprendre qu’il est gravement malade. Son désir ultime : revoir une dernière fois Anna, la femme de sa vie, partie vivre au Canada. Sur les traces de son amour perdu, il croise la route de Floyd Paterson, un bûcheron vivant reclus dans les bois. Entre ces hommes blessés se noue une complicité aussi puissante qu’inattendue…
Les accommodements raisonnables (2008)
Paul Stern hésite. Son épouse, Anna sombre peu à peu dans une profonde dépression. Le remariage scandaleux de son père l’accable. La tentation est grande de tout laisser en plan, et l’occasion semble presque trop belle : embauché à Hollywood, Paul rencontre Selma. Elle est le sosie parfait d’Anna, avec trente ans de moins…
Le cas Sneijder (2011)
Prix Alexandre Vialatte.
La Nouvelle Vie de Paul Sneijder, 2016, adaptation du roman Le cas Sneijder par Thomas Vincent, avec Thierry Lhermitte et Géraldine Pailhas
Paul Sneijder est l’unique survivant d’un accident d’ascenseur. Sa fille y a perdu la vie. Depuis ce jour, sa perception de la réalité s’est affinée, comme si quelqu’un avait monté le son du vacarme du monde. Comment continuer à vivre, avec une épouse tyrannique qui ramène un poulet rôti les jours où elle voit son amant ? En changeant de métier : promener des chiens, voilà une activité attrayante.
La succession (2016)
Paul Katrakilis est le petit-fils d'un des médecins de Staline, Spyridon, qui a fui l'Union soviétique après la mort de Staline, emportant avec lui un fragment du cerveau du Petit père des peuples, et s'est installé à Toulouse. Son père, Adrian, est lui aussi médecin. Comme son père et son grand-père, Paul fait à son tour des études de médecine, alors qu'il n'a pas la vocation. Les Katrakilis ' Des excentriques. Des fous, peut-être. Tous, y compris la mère et l'oncle de Paul, finiront par se suicider dans des conditions mystérieuses. Paul, lui, mène l'existence d'un homme totalement inadapté au monde, de plus en plus étranger à cette famille qui semble passionnément vouée à sa propre extinction. Cependant, les quelques années qu'il passe en Floride, à Miami, constituent un moment de bonheur unique dans sa vie. Il y rencontre un grand amour, et découvre l'existence du jai alai, ce sport dont la beauté le transporte. Mais ces années heureuses passent vite. Après la mort de son père, il tombe sur d'étranges carnets et comprend enfin ce qu'on lui a toujours caché. Paul va-t-il prendre sa place dans cette lignée d'hommes incapables de vivre Ou bien suivra-t-il son propre destin ?
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