A l'ouest de Cuba, à quelques 200 km de La Havane, la Vallée de Viñales est située dans la province de Pinar del Río, près de la ville de Viñales.
La région a été inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1993.
Elle présente un bel exemple de relief karstique, sous la forme de mogotes, buttes montagneuses de calcaire émergeant de la plaine. Datant de l'époque des dinosaures, elles sont désormais recouvertes d'une épaisse végétation.
Réduite à l'élevage au XVIIe siècle, l'agriculture s'est consacrée dès le XXe siècle au tabac et à la canne à sucre. Très développée en raison de la richesse des terres rouges de la vallée, elle reste toutefois en partie réalisée avec des techniques agricoles traditionnelles.
Une balade à cheval s'avère La meilleure façon de la visiter et de l'apprécier.
À 4 km de Viñales, sur un côté du Mogote Dos Hermanas, est peint le « Mur de la Préhistoire ». Cette fresque, de 180 m de long par 120 m de large, a été commandée par Fidel Castro en 1961. Plusieurs peintres se relayèrent pour arriver au bout de cette immense peinture qui représente la théorie de l'évolution.
Chaque paysan s’est vu attribué par le gouvernement des parcelles de terre dès 1959. La revente des terres est impossible mais ils sont propriétaires. Au total il existe environ 6000 producteurs de tabac dans la vallée. Une seule récolte a lieu par an le processus étant très lent.
90% de sa production de feuilles est revendue à l'état, les 10% restant servant à fabriquer des cigares de façon traditionnelle, à la main et sans additif. Les cigares achetés sur place sont 100% naturels.
de juin à août, les champs sont labourés. L’agriculture est encore traditionnelle et non mécanisée. Ce sont donc avec des charrues tirées par des bœufs que les paysans labourent les champs. De septembre à novembre, c’est la période des semis. Les graines de tabac sont plantées en septembre. Les plants de tabac sont ensuite repiqués en novembre. Ils arrivent à maturité en décembre. De décembre à mars, c’est la récolte. Les feuilles de tabac sont récoltées à la main par les «vegueros», les cultivateurs de tabac.
La récolte faite, les feuilles de tabac sont attachées par paires, et mises à sécher à l’air libre sur des « cujes », des perches de bois. Cette étape a lieu dans des « Casas de Tabaco », des constructions en bois surmontées d’un toit de palmes. Selon que les feuilles soit destinées à la tripe ou la cape, le temps de séchage varie entre 25 et 50 jours.
Après le séchage viennent une ou deux fermentations qui peuvent durer de 25 à 90 jours.
Arrive enfin l’étape du vieillissement. Les feuilles sont ainsi empaquetées dans de petits ballots faits d’écorce de palmier royal. Elles y resteront pendant 6 mois à 2 ans.
Le vieillissement des feuilles terminé, le torcedor, l’ouvrier qui confectionne les cigares, entre enfin en jeu !
Les feuilles sont d’abord écotées (on en retire la nervure centrale qui contient la quasi totalité de la nicotine) puis triées.
Le torcedor sélectionne ensuite les feuilles qui formeront la tripe et les enveloppe dans la sous-cape. Cette « poupée » est enroulée dans un moule, ou une simple feuille de papier pour les manufactures artisanales. Après 20 minutes à 1 heure dans le moule, le torcedor roule la poupée dans la cape, l’enveloppe externe du cigare en mettant un point de colle (ou de miel). Dans les fabriques artisanales, les cigares cubains refont alors un petit tour dans un moule… puis ils sont enfin prêts à être fumés !
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