"Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l'amour" écrivait récemment Michel Houellebecq. Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d'ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman - son double inversé), l'échec des idéaux de leur jeunesse, l'espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.
Ce roman sur les ravages d'un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret."
La curiosité m'a poussé à lire "Sérotonine" de Michel Houellebecq. Je n'attendais rien de particulier de "l'événement littéraire de la rentrée", mais je dois reconnaître qu'au final bien m'en à pris. Loin des polémiques sur quelques passages pornographiques, l'indignation des niortais sur la "laideur" de leur ville, voire l'erreur entre deux albums des Pink Floyd, ce roman d'un hyperréalisme absolu, où le personnage central s'enlise dans une dépression, se veut ironique, mordant et cynique sur notre société. Une société que Houellebecq dissèque de façon on ne peut plus pertinente.
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