Dès potron-minet
sur le pas de porte, je discerne au-delà des brumes le réveil
d'Aqua Caliente.
Dernier
jour, à se lever de bonne heure pour un départ à six heures vers
l'entrée du site du Machu Pichu.
Cela
m'arrange. Je peux me débarrasser ainsi du guanaco, cet
insupportable camélidé, installé chaque nuit sur ma poitrine pour
m'empêche de respirer.
De notre groupe, six courageux ont
décidé de monter vers le site à pied et sont partis de l'hôtel
dès cinq heures dans le noir.
A
six heures, nous rejoignons le départ des navettes et force est de
constater qu'ils sont venus et sont tous là, même ceux du sud de
l'Italie pour accéder au Disneyland Inca. Certains attendent depuis
la veille. Ce doit être la même chose aux pyramides de Gizeh voire
devant le restaurant de la mère Poulard au Mont St Michel. La rançon
de la gloire partout dans le monde à l'entrée des sites
remarquables.
Je n'ai guère eu le temps de faire l'appel, question
de vérifier si les 7000 visiteurs autorisés par le gouvernement sont présents. Comme au cinéma un jour de sortie nationale, la file d'attente pour
« Le retour de l'Inca » avec Harrison Ford s'allonge
démesurément et dans ce cas là la réputation des français n'est
plus à démontrer. Six grossiers nous accusent de les avoir doubler.
Nous sommes trente cinq. Ils sont six, un rien arrogants et
suffisants. Certainement des profs lecteurs de Télérama qui aiment
vivre dangereusement. Le ton monte. Et là, je ne sais pourquoi, mais
je sens que la fatigue et l'état de nervosité aidant, tout cela
risque de finir en bagarre
comme entre Booba et Kaaris à Orly dans la parfumerie du Duty-free.
C'est chaud. Je serre dans ma main un flacon d'un litre d'Eau Sauvage
question de la fracasser sur la tête d'un de ces effrontés s'ils ne
savent raison garder. Tout rentre dans l'ordre et je repose le flacon
sur une étagère. On à frôlé la rixe. Nous montons dans la navette.
Photo Hiram Bingham
« Nous
nous frayions un chemin à travers la forêt vierge (...). Quand
soudain, je me suis retrouvé face aux murs de maisons en ruines
construites grâce à un travail de pierres très minutieux
qu'avaient fait les Incas" raconte Hiram Bingham dans son livre
consacré, à sa découverte : La Fabuleuse Découverte de la
cité perdue des Incas, chez Pygmalion.
le site aujourd'hui
Force est de constater que la beauté du site est à couper le souffle au fur et à mesure de notre progression. Surtout lorsque la brume qui l'envahissait depuis le matin finit par se déchirer sur le spectacle absolument grandiose de l'une des sept merveilles du monde posée dans son écrin de montagne.
Situé à 2.430 mètres d'altitude, le Machu
Picchu semble littéralement émerger de la forêt tropicale. Edifié
sur une crête rocheuse entourée de précipices abrupts, s'étend
sur près de 13 km².
Après
plusieurs dizaines d'années de grand dynamisme sur le site du Machu
Picchu, la vallée devint l'un des derniers refuges des Incas face
aux conquistadors espagnols.
Le
Machu Pichu a été abandonné en 1572, à la suite de la
conquista espagnole.
Il est possible que la plupart de ses habitants soient morts de la
variole introduite par les voyageurs peu avant l’arrivée des
conquistadors dans la région. Les roches sacrées, qui ont été
défigurées par les conquistadors dans d’autres endroits, sont
restées intactes au Machu Picchu.
Bien
que la citadelle soit située à seulement 80 km de Cusco,
la capitale Inca, les Espagnols ne l’ont jamais trouvée et
par conséquent, n’ont jamais eu l’opportunité de la piller ou
la détruire, comme ils l’ont fait ailleurs.
Les colonisateurs espagnols étaient plus intéressés par l'or que par la remarquable œuvre architecturale réalisée sur le site du Machu Picchu. Le site a également été protégé par sa situation géographique et son accessibilité très compliquée. Il à ainsi sombré dans l'oubli pendant plus de trois siècles jusqu'à sa découverte par l'Américain Hiram Bingham, le 24 juillet 1911 alors qu'il cherchait la ville de Vitco, dernier refuge des incas.
Les colonisateurs espagnols étaient plus intéressés par l'or que par la remarquable œuvre architecturale réalisée sur le site du Machu Picchu. Le site a également été protégé par sa situation géographique et son accessibilité très compliquée. Il à ainsi sombré dans l'oubli pendant plus de trois siècles jusqu'à sa découverte par l'Américain Hiram Bingham, le 24 juillet 1911 alors qu'il cherchait la ville de Vitco, dernier refuge des incas.
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